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Le rendez-vous des Girondins : « J’avais à cœur de donner mes dernières années à ce club »

Chaque semaine, But! donnera la parole à un Girondin pour évoquer cette saison dans l’enfer du National 2. Pour cette première, nous avons fait appel à l’expérimenté Cédric Yambéré (34 ans), revenu cet été pour aider le club de sa ville natale, dont il a toujours été supporter.

Son retour aux Girondins

« John Williams (directeur sportif du FCGB) m’a contacté et m’a demandé si un retour aux Girondins m’intéressait. Ça a été assez rapide de mon côté, la réponse a été positive tout de suite. Après, il fallait trouver un accord avec mon club (le KI Klaksvik, aux îles Féroé) pour me libérer. Les dirigeants savaient qu’ils allaient repartir en National 2, ils voulaient que j’apporte mon expérience, ma qualité sur le terrain. Pour moi, ça a été une évidence. Bordeaux, c’est la ville où je suis né, les Girondins sont le club que je supportais plus jeune, où j’ai débuté… J’ai dit tout de suite que j’étais chaud pour revenir. Ça ne m’a pas gêné de quitter le football professionnel car les Girondins restent les Girondins. J’avais à cœur de donner mes dernières années à ce club, pour l’aider à retrouver la place qu’il mérite. »

Un club qui a bien changé depuis son départ en 2017

« Les infrastructures sont toujours là, elles sont bonnes. On est un club de N2 mais on a des infrastructures de professionnels. On a de bons outils. Mais c’est vrai que c’est surprenant de voir l’état du club, ce qu’il est devenu. On a une mission, c’est sur ça qu’on se concentre. Il y a des moments difficiles, comme le départ des salariés, surtout que j’en connaissais certains. Mais on va se battre pour eux, pour que leur sacrifice n’ait pas été vain. »

Un groupe qui grandit chaque jour

« Au niveau sportif, les choses ont été plutôt bien faites. Lors de la première journée contre Poitiers, il y a eu match nul (1-1). Ensuite, il y a eu une vague d’arrivées, ce qui fait que ça a été plus compliqué face à Dinan (1-2). Mais depuis, les choses se mettent en place. On est invaincus. On capitalise sur ça. Le coach et le staff font du bon travail. L’équipe autour fait aussi de bonnes choses, ce qui nous facilite la vie. On travaille bien physiquement, tactiquement et on s’améliore semaine après semaine. On est un peu plus pris au sérieux en championnat. Il faut qu’on continue ainsi, c’est un marathon et la montée se jouera jusqu’au bout. »

Son rôle de grand frère

« Sur le terrain, on se parle beaucoup. Chaque joueur sait pourquoi il est là, pourquoi il a signé aux Girondins de Bordeaux. C’est important de se le rappeler chaque jour, quand on passe la porte du centre d’entraînement. Etant du cru, si je peux aider en dehors des terrains, je n’hésite pas. Si mes coéquipiers ont besoin de quoi que ce soit, je suis là pour eux. Mais les jeunes connaissent l’histoire du club, il n’y a pas de problème. Après, ce sont des petits tips, comme les maillots qu’on peut porter ou pas (rires)… Mais oui, je suis présent. »

Des jeunes de qualité

« Les jeunes sont respectueux, travailleurs et talentueux. Dans le groupe, on est vingt. S’il y a quelque chose qui ne va pas, on va se le dire, que ce soit un ancien comme moi ou les plus jeunes. L’important, c’est de se dire les choses et d’avancer. Pour le moment, il n’y a eu aucun problème générationnel. Et c’est important car s’il y a ce respect entre nous, il y a un respect de l’institution. Et c’est l’essentiel car c’est le club avant tout. »

La place d’Andy Carroll dans le vestiaire

« Il n’est pas du tout en retrait, même s’il ne parle pas très bien le français. Il fait partie de la vie active du groupe. Certains joueurs parlent anglais, d’autres le franglais (rires)… Tout le monde arrive à se faire comprendre. Andy apporte énormément, de par son expérience. Quand il parle, tout le monde l’écoute. C’est très positif. »

Le National 2, un autre monde

« Je savais qu’il y avait un bon niveau car je suivais des clubs et des amis qui évoluent en National 2. Mon avis peut être biaisé car notre équipe a été formée sur le tard et nous avons affronté des adversaires déjà prêts et bien préparés. Forcément, ça fausse l’avis qu’on a des équipes. Mais maintenant qu’on est au point, on se rend compte que c’est assez physique. Il y a aussi des joueurs techniques dans toutes les équipes. Ça se joue au niveau de la force défensive et de la justesse offensive. On a la meilleure défense du championnat et on s’améliore en attaque, on va dans le bon sens…

L’arbitrage ? (Rires) C’est l’éternel débat, que ce soit en Ligue 1, en Ligue 2 ou à notre niveau. Ça peut être compliqué mais la plupart du temps, on tombe sur de bons arbitres qui sont dans le dialogue. Et c’est le plus important. Ça permet d’expliquer, de calmer les esprits. Mais il y a toujours de quoi se plaindre (rires).

Je ne ressens pas de choc quand on joue à l’extérieur car, la saison dernière, j’étais aux îles Féroé et c’était le même esprit. Il y a cette odeur de football amateur qui fait qu’on se retrouve tous collés les uns aux autres dans le vestiaire (rires)… Quand on veut faire notre prépa, on doit demander à l’autre s’il a fini… C’est plutôt marrant, bonne ambiance et je pense que c’est important aussi. Car à Bordeaux, nous avons des outils du monde professionnel. Se retrouver dans des vestiaires comme ça, ça nous remet les pieds sur terre. On se dit « Les gars, on est très loin de l’objectif qu’on veut atteindre ». »

L’objectif de la saison

« Nous avons deux matches, contre le Stade Briochin et La Roche VF (le FCGB est actuellement 4e, à huit points du leader, Saint-Malo, avec un match de plus à jouer). A la trêve, nous pourrons faire un bilan. Si nous sommes assez proches, nous pourrons parler de remonter. Le coach a dit que ça pouvait être un objectif sans en être un, vu d’où l’on part, mais en ce qui me concerne, j’aimerais bien remonter dès cette année. Aujourd’hui, c’est difficile de se projeter. Ce qu’on a fait est déjà pas mal. C’aurait pu être mieux mais c’est déjà pas mal. Après, on est les Girondins de Bordeaux, on se doit de jouer la montée. »

Le 32e de finale de Coupe de France contre Rennes

« On n’en parle pas. Les joueurs sont conscients de la position où l’on est. On se concentre sur les deux matches de championnat. Après, on pourra se projeter sur la fête à domicile avec notre public. On a parlé de Rennes juste après le tirage au sort mais on dit dans la foulée qu’il fallait d’abord gagner les matches qui arrivaient. »

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