Le Havre-OL (0-4) : les Lyonnais en démonstration, décryptage d’un match parfaitement maîtrisé

Belle entrée en matière, domination totale

Toujours étonnant de ne plus entendre un stade comble soutenir sa propre équipe après quelques minutes de jeu seulement. En cause, ce dimanche après-midi, la domination totale de l'adversaire qui indiquait assez vite au stade Océane et aux supporters du HAC qu'ils allaient connaître une journée difficile. En cause, l'OL et son outrageante domination, avec des joueurs incisifs, présents dans les duels, et qui allaient, d'entrée de jeu, multiplier les occasions franches. Dès la 4e minute, Cherki débordait côté droit, Fofana reprenait au second poteau pour un ballon détourné par Pembele sur sa ligne. Lacazette s'essayait à la 7e avec une frappe facilement captée par Desmas. Caqueret tentait quant à lui un lob osé (12e), Cherki étalait sa classe technique avec un coup du foulard  en guise de centre et une frappe non cadrée de Caqueret (21e). L'OL était ultra-dominateur, avec des mouvements intéressants, un jeu fluide au milieu et l'apport essentiel des latéraux (Abner Vinicius, Maitland-Niles). Les Havrais, aussi perdus que désorganisés, finissaient logiquement par rompre sur l'ouverture du score des Gones, signée Abner Vinicius sur une reprise du pied gauche aux 20 mètres et une faute de main de Desmas (0-1, 31e). après Après 30 minutes de jeu, la possession de balle de l'OL était de 79%. Et le stade Océane attendait la pause pour retrouver la voix et siffler les siens.

Relâchement coupable mais non préjudiciable

On évoquera un relâchement. Certes pas préjudiciable, puisque les Havrais n'allaient pas en profiter, mais le début de seconde période des joueurs de Pierre Sage demeure un mystère. Et un avertissement. Car avec moins d'engagement, un Cherki qui retombait dans ses travers, des erreurs techniques à la pelle (Veretout, Lacazette), l'OL laissait son adversaire revenir dans le match. Logique Pierre Sage se soit vite agacé sur son banc de touche, se demandant ce qui n'allait pas.

La fusée Fofana, le précieux Tolisso

Ce n'est certes que son second but en Ligue 1 cette saison. Le quatrième toutes compétitions confondues. Suffisant pour (enfin) en faire, et logiquement, un titulaire aux yeux de Pierre Sage, nécessairement séduit par le talent brut de l'attaquant belge. Alors que les Gones laissaient Le Havre s'installer dans leur camp, Caqueret, d'une relance parfaite, et Tolisso, d'une remise astucieuse, décalaient Fofana au milieu du terrain avant que ce dernier ne largue Salmier à la course, dribble Desmas et pousse le ballon dans le but vide (0-2, 57e). Du grand art. Et que dire du troisième but des Gones avec, encore, un mouvement parfait initié par Tolisso, qui décalait Cherki avant que ce dernier adresse un centre au cordeau de toute beauté pour Alexandre Lacazette (0-3, 71e), auteur de son premier but en Ligue 1 cette saison. Efficace.

Victoire facile, effectif qui tourne

Après deux semaines de trêve internationale, il est toujours utile, pour chaque entraîneur, de ne pas compter les blessés. Et de faire tourner son effectif lors de la reprise, surtout lorsque vous disputez un match de Ligue Europa quatre jours plus tard. Ce sera le cas de l'OL, qui tentera de signer un troisième succès face aux Turcs de Besiktas dans cette compétition. Pierre Sage, pour un énième bienfait de la journée, aura donc pu faire tourner et renvoyer sur le banc à la 73e minute Rayan Cherki, Malick Fofana et Alexandre Lacazette, remplacés par Georges Mikautadze, Ernest Nuamah et Saïd Benrahma. Un Benrhama qui allait profiter d'une relance de quaterback de son propre gardien, et d'une remise astucieuse de Mikautadze, pour aller inscrire le quatrième but des Gones (0-4, 87e). Une démonstration dominicale, une journée parfaite.