Bastia : La défense en question

Avant le choc face à Lyon (dimanche 17h), Frédéric Hantz a du travail.

‘C'est la première fois que l'on n'encaisse pas de but depuis le début de la saison. On devra s'en inspirer pour la suite de la compétition‘ . Frédéric Hantz le sait mieux que quiconque : s'il n'a rapporté qu'un point à Bastia, le derby corse face à Ajaccio (0-0) marque un avant et un après pour le Sporting cette saison. L'avant, c'est une défense à la dérive, pratiquement débordée à chaque match. 21 buts encaissés, dont le dernier en date face à Bordeaux (3-1), en seulement dix journées, soit une moyenne de plus de deux buts par matchs. De quoi faire frissonner le technicien corse et l'ensemble des supporters bastiais.

‘En prendre dix face au PSG’

Pourtant, cette mauvaise habitude n'a pas toujours été une réalité au SCB. Troisième meilleure défense de L2 l'an passé avec seulement 37 buts encaissés sur l'ensemble de la saison, la ligne arrière du Sporting a souvent maintenu à flots le navire corse. Avec, pour capitaine, son gardien de but, Macedo Novaes. Elu meilleur portier de Ligue 2 par l'UNFP, le Brésilien s'est imposé, depuis son arrivée en 2008, comme un pilier incontournable. Mais cette année, la donne a changé. Le passage en L1 se fait difficilement pour la défense bastiaise.

Rennes, Saint-Etienne, Evian et Paris ont tous inscrit au moins trois buts au Sporting. Particulièrement marquante, la défaite à domicile face au PSG (0-4) a fait couler beaucoup d'ancre. Il faut dire, qu'avant la rencontre, Frédéric Hantz ne s'est pas montré tendre avec son secteur défensif. ‘On prend trois buts à Rennes, trois chez nous devant Saint-Etienne, encore trois à Evian. Donc en toute logique, si c'est comme à§a, on peut en prendre entre trois et dix contre Paris‘ . Màªme en alignant une défense à cinq face à l'armada offensive parisienne, l'ancien coach du Havre avait vu juste. Alors comment expliquer une telle faillite ?

Une instabilité qui fait débat

Alors comment expliquer une telle faillite ? Au coeur du débat il y a l'instabilité défensive de Bastia depuis le début de la saison. Si, lors des deux premiers matchs, soldés par deux victoires face à Sochaux (3-2) et Reims (2-1), Hantz avait aligné la màªme défense (Angoula, Marchal, Mary, Marque), depuis la troisième journée, les changements défensifs sont devenus habituels. Cioni, Choplin, Sans et Harek ont tous eu leur chance. En vain. La faute aux blessures mais aussi aux choix d'un coach qui a, pendant longtemps, cherché la meilleure option pour une défense lente et trop souvent dépassée. Difficile dans cette situation, de trouver des automatismes et la sérénité essentielle dans ce secteur du jeu.

Le Sporting, dernier au classement du Fair Play a déjà reà§u 24 cartons jaunes et 2 rouges. Une donnée qui ne trompe pas et témoigne d'une étonnante fébrilité. Le plus souvent reconduite depuis le début de la saison, la ligne composée par Angoula, Marchal, Choplin et Harek s'apparente à la défense titulaire finalement choisie par Frédéric Hantz. Mais jusqu'à quand ? A l'heure d'affronter l'Olympique Lyonnais,les Bastiais vont devoir, quoiqu'il en soit, se remobiliser pour retrouver un semblant de solidité.

Grégory BLASCO

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