En toute intimité chez lui à Montreynaud.
Enfant du club et originaire de la proche banlieue stéphanoise, le latéral gauche de 21 ans se livre comme jamais sur son histoire. « J'ai failli arràªter lorsque j'étais en moins de 16 ans. En général, 3% de jeunes passent pros et un par génération à l'ASSE. L'école, c'était plus sûr. Mais, à force d'écouter beaucoup de gens m'assurer qu'ils auraient pu àªtre pros, je me suis dit que jamais je ne prononcerais cette phrase plus tard. Il me fallait donc savoir si j'avais le niveau. Avoir vu deux de mes frères échouer (Soufiane et Samir) m'a donné la rage. Lors de mes vacances à Annaba, dans ma famille en Algérie, j'avais également pu constater que la vie était dure là -bas » , raconte l'international Espoirs.
« L'habitude des fouilles au corps »
Désormais ambassadeur de la ville de Saint-Etienne, Faouzi doit néanmoins faire face aux préjugés. Il s'agit du joueur qui se fait le plus fréquemment arràªter par la police pour des contrôles routiers. C'est encore arrivé mercredi dernier alors qu'il ramenait les jeunes Mayi, Polomat et Zouma à leur domicile : « Je n'ai pourtant pas le monstre d'Aubameyang (ndlr : une Aston Martin vert pomme). J'ai pris l'habitude des fouilles au corps, mains collées contre ma BMW. Elles me mettent mal à l'aise quand les gens me reconnaissent dans la rue et pas les policiers. Cette image du jeune des quartiers me colle. Avec le temps, je me suis aperà§u que à§a facilitait les choses de dire que je suis footballeur. »
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