ASSE : Ruffier doit-il reconsidérer sa décision pour les Bleus ?

Le gardien de l'ASSE doit-il revenir sur sa position ?

« Oui, les cartes sont rebattues pour la place de doublure avant le Mondial 2018 »

« Certes, le Bayonnais s'est mis en retrait d'un destin international et il semble heureux comme à§a. Mais c'est quand màªme dommage pour la France. A 30 ans, Stéphane Ruffier a atteint une forme de plénitude. Il n'a jamais semblé aussi fort qu'aujourd'hui. Bien sûr, déloger Hugo Lloris, auteur d'une saison brillante avec Tottenham, capitaine des Bleus et nommé parmi les 30 au Ballon d'Or, me semble impossible aujourd'hui mais si “Ruff” ne voulait pas venir à Clairefontaine, c'était pour porter les plots et servir de sparring-partner dans un rôle de numéro 3. Pour jouer les doublures, il pourrait en revanche répondre présent. A mes yeux, le statut de Steve Mandanda se justifie de moins en moins. Déjà du fait de son choix de carrière hasardeux d'avoir rejoint Crystal Palace. Ensuite parce que l'ancien Marseillais prend des piles tous les week-ends et n'est quasiment pas décisif. En huit matches de Premier League, le natif de Kinshasa n'a jamais gardé sa cage inviolée. Pire, il a encaissé quatorze buts (dont sept sur les deux derniers matches) et son équipe végète en deuxième partie de tableau. Pas idéal pour rassurer les défenseurs tricolores si Lloris venait à défaillir. Quant à la concurrence, Benoà®t Costil (Rennes) brille quand màªme moins que le portier des Verts actuellement et Alphonse Aréola vient tout juste de gagner sa place au Paris Saint-Germain. En prévision du Mondial 2018, les cartes sont rebattues pour la place de doublure. Stéphane Ruffier pourrait, s'il le souhaite, légitimement y postuler. »

Alexandre CORBOZ

« Non, Ruffier n'est pas à 30 ans l'avenir de l'équipe de France »

« Honnàªtement, l'an dernier, quand Ruffier a décliné l'équipe de France, j'ai compris sa position, màªme si on peut considérer que cela ne se fait pas. Cela faisait cinq ans que le Bayonnais chauffait le banc des Bleus en qualité de troisième gardien. En cinq ans, il n'avait disputé que trois matches”¦ Son choix me paraissait légitime et je le trouve toujours légitime. On peut comprendre qu'un compétiteur comme lui, de son niveau, n'ait plus envie de passer le plus clair de son temps avec les Bleus en regardant jouer Lloris ou Mandanda, en servant de sparring de luxe à ses deux concurrents directs et qu'il préfère rester chez lui, en famille, ou à l'ASSE à s'entraà®ner tranquillement avec les voyages que cela implique. Pourquoi reviendrait-il aujourd'hui ? A 30 ans, “Ruff” n'est pas l'avenir de l'équipe de France. Ses perspectives restent limitées. Peut-àªtre peut-il briguer la place de n°2 derrière Lloris, Mandanda n'étant pas au mieux, mais le n°3 s'appelle Alphonse Aréola. Et pour succéder un jour à Lloris, le gardien du PSG, à 23 ans, est clairement en pole. Loin devant Ruffier. »

Laurent HESS