ASSE – Opinion : Et pourtant, c’est bien d’un latéral dont les Verts ont besoin

Christophe Galtier, l’entraà®neur de l’AS Saint-Etienne, a été catégorique dans les colonnes du Progrès : il souhaite recruter deux joueurs offensifs cet hiver. Et non un arrière latéral.

Les supporters de l’AS Saint-Etienne s’en souviennent nécessairement. Le dernier coup de maà®tre de leurs dirigeants ne date pas du mercato d’été, mais d’hiver, il y a maintenant trois ans. C’était en janvier 2014 avec l’arrivée, sous forme de pràªt, de l’ancien bordelais Benoà®t Trémoulinas. Un pari, ô combien réussi, qui entretenait à l’époque l’une des grandes forces du jeu stéphanois : le décalage sur les ailes. Arrières (Clerc, Ghoulam, Trémoulinas), milieux de terrain (Hamouma, Gradel, Monnet-Paquet), l’ASSE créait alors du danger au travers de ses latéraux. Qui offraient aux supporters du spectacle et, surtout, des buts à leurs attaquants. Depuis, les joueurs évoqués dans le secteur défensif sont tous partis. Franck Tabanou, judicieusement positionné arrière gauche par Christophe Galtier il y a deux ans, également.

De quoi jongler avec d’autres éléments qui, malheureusement, n’ont jamais offert autant de garanties. A droite, lorsqu’il n’est pas convié, pour cause de blessures de ses partenaires, à rejoindre la défense centrale, Kévin Théophile-Catherine n’offre pas l’apport offensif escompté. Loin de là . Son (jeune) remplaà§ant, Ronaël Pierre-Gabriel, est encore trop juste. Seul Kévin Malcuit donne entière satisfaction, un joueur qui, justement, est capable de créer des brèches par sa capacité à éliminer et bien centrer. Sur le côté gauche, avec le départ à la Coupe d’Afrique des Nations de Cheikh Mbengue, qui n’a pas convaincu lors de ses six premiers mois dans le Forez, l’ASSE se retrouve démunie. Et la seule solution Pierre-Yves Polomat n’est pas envisageable sur le long terme.

‘Recruter des joueurs offensifs peut se comprendre. Mais dans quel but ? Et, surtout, avec quelle organisation ?’

Voilà pourquoi les propos de Christophe Galtier, ce matin dans les colonnes du Progrès, peuvent paraà®tre étranges. Recruter des joueurs offensifs peut se comprendre. Mais dans quel but ? Et, surtout, avec quelle organisation ? Des mois, déjà , que le jeu stéphanois n’emballe plus grand monde. Avec des créateurs qui ne créent pas (Tannane, Saivet) et des attaquants (Soderlund, Roux, Beric) trop rarement servis. Il faudrait aux Verts renouer avec le système d’antan. Retrouver les décalages, et cette capacité à contourner les blocs adverses avec des ailiers techniques et rapides. Comme ce fut le cas plusieurs saisons durant avec une attaque prolifique et un jeu résolument offensif. Le recrutement d’un (bon) arrière latéral irait indéniablement dans ce sens.

B.D.

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