ASSE – Mercato : pourquoi la direction ne peut sortir indemne du dossier Perrin
En affichant sur la place publique son mal-être, Loïc Perrin a lancé un gros pavé dans la mare à l’AS Saint-Etienne.
Décryptage d'un dossier complexe.
« Je ne vais pas pleurer sur mon sort. Mais quand il y a des choses de prévues, il faut les respecter. à‡a coincera d’ailleurs peut-àªtre là -dessus. L’interprétation de cet accord diffère entre eux et moi. Mais tu n’as pas besoin de sortir d’une école de commerce pour comprendre que si tu touches des primes fixes, il s’agit d’un complément de salaire. » Comme il l'a indiqué dans son entretien à L'Equipe, Loà¯c Perrin est agacé par un problème d'ordre financier qui pourrait l'inciter à refuser une proposition de prolongation de contrat si celle-ci arrivait (ce qui sera normalement le cas le 4 avril prochain).
L'exception Ruffier, le vrai souci de Perrin
En effet, le capitaine de l'AS Saint-Etienne dispose d'un accord « tacite et non contractuel » (dixit Le Progrès) de sa direction lui permettant d'àªtre indexé sur le plus gros salaire du club. Sauf que l'interprétation de cette clause diverge. Du côté de l'ASSE, on estime qu'il s'agit déjà des 90 000€ brut par mois du Salary Cap et que le complément doit venir de ses primes (variables) mensuellement et négociées au préalable. Or, dans le clan Perrin, on aimerait que l'accord soit respecté scrupuleusement et qu'il soit indexé sur le salaire de Stéphane Ruffier, lui aussi au Salary Cap mais qui perà§oit des primes fixes faisant gonfler sa note et en faisant (largement) le joueur le mieux payé du vestiaire.
Un dossier qui menace l'existence du Salary Cap
Prolonger Loà¯c Perrin aujourd'hui au màªme seuil que le portier des Verts signifierait donc faire une nouvelle exception au Salary Cap. L'affaire étalée sur la place publique (comme ce fut déjà le cas en 2010 quand l'AS Monaco avait tenté de débaucher Loà¯c Perrin), les agents de tous les autres piliers du vestiaire savent désormais que si Perrin prolonge, cela leur donnera les coudées franches pour, eux aussi, demander un effort du club. D'où la difficile équation du moment à l'Etrat : garder l'âme du club en bafouant ses règles auto-imposées ou rester rigide et dire adieu à un monument ? Une chose est sûre : la direction ligérienne devra àªtre très bonne dans sa communication quel que soit l'issue.
Alexandre CORBOZ