ASSE – L'analyse de Laurent Hess : « Romeyer et Caiazzo, unis dans le chaos »

Notre correspondant à Saint-à‰tienne Laurent Hess revient sur les événements qui se sont déroulés vendredi en marge de la défaite de l'ASSE face à l'AS Monaco (0-4).

« Le conseil de surveillance qui s'est tenu vendredi à l'ASSE, et la conférence de presse assez surréaliste qui s'en est suivie, tenue par Bernard Caiazzo et Roland Romeyer, ont accouché d'une souris : pour redresser un navire vert qui tangue chaque jour un peu plus dangereusement, le duo de présidents a décidé de ne rien changer pour l'instant. Les deux hommes ont annoncé un Mercato « ambitieux », l'arrivée de nouveaux actionnaires « puissants » et celle d'un directeur général « de haut niveau ». Bien, bien”¦ Lors de cette conférence de presse, le contraste était saisissant entre un Caiazzo au ton posé et un Romeyer extràªmement tendu.

Le président du Directoire, pourtant confirmé et vanté par son alter ego du conseil de surveillance, s'est emporté à chacune ou presque des questions qui lui ont été posées. Son attitude deux heures plus tard quand il a voulu entrer sur le terrain pour s'en prendre à l'arbitre du match ASSE-Monaco suite à l'expulsion de Stéphane Ruffier n'a pas surpris les journalistes qui avaient assisté à la « conf ». De toute évidence, alors que Caiazzo a fait part de sa grande tristesse, au point d'avoir été incapable de regarder les matches jusqu'au bout ces derniers temps, Romeyer est au bord de la crise de nerfs.

Les supporters le sont également, les Ultras en particulier. Trente d'entre eux avaient attendu la délégation stéphanoise à l'aéroport de Bouthéon après la défaite à Marseille. Après celle subie contre Monaco, ils étaient 250 à vouloir assiéger le stade. On n'avait plus vue pareille scène à Saint-Etienne depuis le premier match de Frédéric Antonetti en L2, il y a une quinzaine d'années. L'ASSE traverse une forte zone de turbulence. Elle est en crise. Sportivement, elle est au plus mal : 9 matches sans victoire en championnat, dont 6 pour Julien Sablé depuis qu'il a remplacé Oscar Garcia, une défense gruyère, la pire de L1 après la lanterne rouge messine, une attaque qui ne marque pas à l'image de Loà¯s Diony, encore une fois complètement à côté de la plaque et copieusement sifflé à chacune de ses prises de balle contre Monaco, des blessés à la pelle, des expulsés en veux tu en voilà , etc.

Il reste encore un match à jouer mercredi à Guingamp mais il est temps que l'année se termine pour l'ASSE. Mais que ses supporters ne s'inquiètent pas : avec « Roro » toujours à la barre, des actionnaires « puissants », un Mercato « ambitieux » et un directeur général « de haut niveau », tout va s'arranger en 2018. Et à bien y réfléchir, vu l'état des lieux, il est vrai que l'on voit mal comment à§a pourrait àªtre pire. »