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ASSE – EXCLU L'incroyable histoire de Benjamin Corgnet

« But ! Saint-Etienne » innove en proposant une interview décalé à Benjamin Corgnet, lequel répond à des déclarations le concernant lui et sa carrière prononcée par des personnalités qui l’ont côtoyé.

« But ! Saint-Etienne » innove en proposant une interview décalé à Benjamin Corgnet, lequel répond à des déclarations le concernant lui et sa carrière prononcée par des personnalités qui l'ont côtoyé. (Extrait But ! Saint-Etienne décembre 2013)

1. Olivier Dumas (entraà®neur de Millery-Vourles (PHR)) : « Quand on l'a récupéré à 18 ans, il n'avait pas spécialement la motivation de réussir dans le foot. Il sortait d'une expérience difficile dans un autre club et ce n'était pas un grand passionné de ballon. S'il était venu à Millery, c'était avant tout pour àªtre avec ses copains.»

Benjamin Corgnet : C'est vrai ! A 18 ans, j'ai vraiment songé à raccrocher les crampons. Dans le club où j'étais avant Millery, je suivais mes études en màªme temps. A l'époque, je sortais de mon Bac S, j'allais en fac de médecine. Le foot, c'était vraiment pour prendre du plaisir ! Je sentais que à§a ne pouvait plus m'arriver dans le club où j'étais alors. Mais comme je savais que j'avais deux ou trois amis proches qui étaient à Millery, je suis allé les rejoindre. A l'époque, c'est vraiment Olivier (Dumas) qui m'a donné envie de continuer le foot. Alors que mon club précédant exigeait que je vienne m'entraà®ner deux à trois fois dans la semaine, Millery ne m'imposait qu'un seul entraà®nement pour que je puisse jouer le week-end. Cela m'a permis de pousser mes études à fond. Je garde un très bon souvenir de cette période d'autant qu'avec Millery, on a monté les échelons rapidement et j'ai eu la chance d'àªtre repéré. Quand je suis allé à Chasselay, j'ai beaucoup questionné Olivier Dumas pour savoir ce qui était bon pour moi.

2. Bernard Gnecchi (président du Dijon FCO) : « Avant qu'il ne reparte de son essai à Dijon, on a signé un contrat au montant minimum de la charte professionnel – en Ligue 2 cela représentait 2500€ brut par mois – mais comme il faisait un BTS, il voulait aller au bout.» Finalement, vous avez été un smicard du football professionnel ”¦

Peut-àªtre”¦ Mais j'ai toujours eu les pieds sur terre. Je savais que 2500€ c'était une très grosse somme pour n'importe quelle personne. C'était la première fois que je partais de chez mes parents, que j'avais un boulot et un appartement. A 2500€ par mois, je pense que tout le monde aurait sauté sur l'occasion comme je l'ai fait. Sincèrement, j'étais très content ! Je pouvais faire ce que j'aimais tous les jours dans la peau d'un joueur professionnel”¦

3. Bernard Gnecchi : « Dès la fin de la première saison, j'ai eu des propositions. Saint-Etienne était déjà là . Tout comme Nice. Je voulais vraiment le conserver et, à l'époque, j'avais fixé un montant de dissuasion à 8 M€. Etait-ce sa vraie valeur ? Bien sûr que c'était surévalué ! A l'époque, l'ASSE m'avait sollicité mais avait reculé face au prix. »

C'est à ce moment-là que j'ai découvert les arcanes du Mercato. C'était la première fois que j'étais autant sollicité et j'ai vraiment hésité. A Nice, j'avais rencontré les dirigeants et l'entraà®neur de l'époque Eric Roy. Le courant était bien passé. J'avais parlé avec le club de Dijon de ma volonté d'aller là -bas. J'ai découvert le milieu en formation accéléré. Mais à partir du moment où le club a fermé la porte, il n'y a eu aucun souci. C'est quand màªme le club qui m'a fait confiance. En plus, on montait en Ligue 1. Je n'ai pas tiré la tronche. Bien au contraire, c'était un plaisir pour moi de découvrir l'élite au DFCO. à‡a a facilité mes débuts au plus haut niveau.

3. Bernard Gnecchi : « L'expérience de Lorient lui a fait du bien. à‡a lui a montré la difficulté du monde professionnel. A Saint-Etienne, il n'a pas l'air de commettre les màªmes erreurs. » De quels erreurs parle-t-il ?

Je ne vois pas d'erreurs (Il réfléchit) Je ne sais pas. C'était mon premier changement de clubs mais je n'ai pas le sentiment de m'àªtre mis particulièrement la pression. Les six premiers mois, j'ai quand màªme inscrit quatre buts. Après, oui, il y avait peut-àªtre quelque chose de différent dans mes attitudes. J'avais le sentiment de moins m'éclater, contrairement à ce qui se passe à Sainté aujourd'hui et ce qui s'est toujours passé à Dijon. Je prenais moins de plaisir. Peut-àªtre à cause de mon positionnement de milieu droit, peut-àªtre du fait de la philosophie de Christian Gourcuff qui n'a pas aid锦 Mais dans le fond, tout s'est bien passé. J'ai été blessé. Je me suis fait opérer d'une crise d'appendicite, ce qui n'est jamais courant à 25 ans. à‡a a chamboulé ma fin de saison et les gens ont gardé cette image”¦ Mais sincèrement, je n'ai pas le sentiment d'avoir échoué.

4. Eric Bauthéac (joueur de Nice, ex-coéquipier de Corgnet à Dijon) : « Ben, ce n'est une grande gueule. Ce n'est pas du genre à aboyer sur les autres. Il est très discret. Mais ce n'est pas non plus quelqu'un d'effacé hein ! Quand il connait, il se lâche un peu. C'est màªme un sacré chambreur. » Est-ce que vous en àªtes déjà à ce stade à l'ASSE ?

Bien sûr ! Avec la clique qu'il y a dans ce vestiaire, tu es obligé. Si tu ne réponds pas, tu te fais bouffer (sourire) Non, mais c'est le genre d'ambiance que j'apprécie. A Dijon, c'était le cas avec certains comme Eric. A Lorient aussi. A Sainté, il n'y a que des bons gars. Cette ambiance « déconne », c'est sympa dans un club. Tout le monde s'apprécie et à§a se ressent le week-end.

5. Bernard Gnecchi : « Quand Carteron avait dit qu'il pouvait viser l'équipe de France, je lui avais expliqué qu'il était ambitieux de le voir ainsi. C'est bien mais à§a peut aussi devenir le piège à con quand on ne l'atteint pas. Du fait de son manque d'expérience au niveau des centres de formation, il a encore besoin d'une période pour asseoir son potentiel et sa crédibilité. »

Le fait de m'annoncer comme postulant à l'équipe de France, je pense que c'était une stratégie du club de Dijon pour faire monter mon prix. C'est normal ! A titre personnel, màªme quand on parlait des Bleus à l'époque, je ne me suis jamais enflammé. Je savais que j'étais très loin de l'équipe de France. Je n'avais rien prouvé. D'ailleurs, je n'ai encore rien prouvé aujourd'hui. J'ai beaucoup à prouver màªme si je sais qu'à Saint-Etienne on est forcément plus exposé qu'à Dijon ou Lorient. Je ne me suis jamais pris la tàªte avec les Bleus. J'étais content qu'on dise du bien de moi mais je savais aussi qu'au moindre faux pas et en étant moins performant, à§a me retomberait dessus. Mais bon, c'est le jeu”¦

Propos recueillis par Alexandre CORBOZ

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