Severino Lucas restera à jamais comme un nom mythique pour les supporters du Stade Rennais. Mais pas forcément pour de bonnes raisons.
Acheté à prix d’or contre 21 millions d’euros en 2000, Severino Lucas a suscité une attente terrible au Stade Rennais qui n’a jamais été comblée. Dans les colonnes de 20 Minutes, le Brésilien est revenu avec sincérité sur cet épisode délicat. « Il y avait beaucoup d'attente autour de mon arrivée et c'était bien normal vu le montant du transfert pour un joueur de 21 ans. Mais tout le monde ne me parlait que de ces 140 millions (de francs), jamais de mes qualités de footballeur. Beaucoup pensaient d'ailleurs que j'avais empoché toute la somme. Alors qu'en vérité je n'en ai màªme pas touché 10 %. Et mon salaire n'était pas si élevé, c'était normal. Tout cela m'a rendu très triste », avoue aujourd’hui le Brésilien.
Relevant des difficultés d’adaptation au climat, à la langue, mais aussi de nombreux déplacements en sélection qui lui ont compliqué la tâche, Lucas a vu l’équipe de l’époque avancer sans lui. Tout en restant le principal coupable des mots rennais. « A chaque défaite ou quand l'équipe perdait, c'était toujours de ma faute. Alors que j'aidais pourtant l'équipe, je faisais des passes décisives. Mais je ne marquais pas de but, ce qui m'a valu toutes ces critiques. A l'époque, il n'y avait personne pour me protéger ».
Reconnaissant avoir vécu « le pire souvenir » de sa carrière au Stade Rennais, Severino Lucas confie toutefois avoir fauté également. « Avec tous ces problèmes, j'ai un peu baissé la tàªte alors que j'aurai dû demander de l'aide au club. Et à l'entraà®nement, je n'ai pas non plus fait les efforts nécessaires pour muscler mon physique. C'est donc un peu de ma faute », conclut Lucas.
Maxime Tauzin