Les rumeurs incessantes autour d'une vente de l'OM, King Street prêt à céder les Girondins de Bordeaux, des projets de rachat à Waldemar Kita qui se montent à Nantes , les dirigeants de l'ASSE à l'affût d'investisseurs (si possible minoritaires)… Après Toulouse, l'ESTAC, Caen ou plus récemment le LOSC (passé de Gérard Lopez à Merlyn Partners), il pourrait y avoir d'autres mouvements d'envergure dans les mois à venir à la tête des clubs français.
Des clubs économiquement fragiles, une aubaine pour les investisseurs
Pour Olivier Jarosz, Managing Partner au Club Affairs, une société indépendante suisse de conseils de clubs, cette ouverture à la vente n'est pas une surprise : « Les clubs qui vivent essentiellement du modèle de trading sont en souffrance. La Covid, le désistement de Mediapro, le Brexit… Cela fait beaucoup de paramètres à gérer. On l'a d'ailleurs vu avec Lille. Le Covid n'a fait qu'accélérer les défaillances d'un modèle en bout de course. La période est très inquiétante pour les personnes qui ont des visions à très court terme », nous glisse-t-il. « Aujourd'hui, tout est à vendre ou quasiment ».
Dans un climat compliqué et forcément incertain, beaucoup de dirigeants en poste songent à ouvrir la porte plutôt qu'à continuer de creuser l'endettement, eux qui ont été maintenus sous respiration artificielle par les aides de l'Etat et cherchent désormais à sauvegarder leurs modèles par le biais de baisse de salaires négociées avec les joueurs (de Lens à Reims en passant par Lyon). Tous n'auront pas forcément les reins assez solides pour durer… Et c'est dans ce contexte « vautour » que les nouveaux acteurs rentrent dans la danse.