Nantes – EXCLU Gourvennec : «Le FCN a marqué ma vie»

But ! Football Club : L’En Avant n’avait plus perdu en championnat depuis le 28 septembre à Nîmes (2-1). Comment avez-vous vécu le revers à Châteauroux (3-1) ?

Jocelyn Gourvennec : La défaite n’est pas illogique. C’était notre troisième match en huit jours. On avait laissé beaucoup d’énergie contre Niort (4-3) et Angers (2-1). Notre demande de reporter le match de Châteauroux n’a pas été acceptée. Nous sommes arrivés à Châteauroux un peu diminué physiquement. Maintenant, on doit se concentrer sur Nantes que l’on reçoit samedi, c’est un match très important.

Venons-en au match de samedi justement. Comment préparez-vous la venue de Nantes au Roudourou ?

Normalement. C’était une semaine classique. On doit faire preuve de vigilance car le match est très important, aussi bien pour Nantes que pour nous. On a la chance de pouvoir recoller au FCN en cas de victoire, ce n’est pas négligeable. Mais la préparation du match s’est faîte comme pour les autres rencontres depuis le début de saison.

L’En Avant est en haut de l’affiche, 4ème. Quels sont vos objectifs pour cette deuxième partie de saison ?

On ne voit pas plus loin que le match de Nantes. Il est évident qu’on se doit de rester dans le wagon de tête mais on ne peut pas se permettre de trop se projeter dans le futur. Ce championnat est très serré. C’est un peu tôt pour parler de match décisif même s’il reste important. C’est pourquoi nous devons aborder la rencontre avec de la détermination et une certaine maîtrise émotionnelle. Il reste treize matches derrière celui de samedi, c’est encore très long.

Le FCN joue les premiers rôles cette saison. Pour vous, quelle est la force du club ?

L’équipe fait preuve d’une solidarité collective remarquable. Elle fait peu d’erreurs et opère très bien en contre et sur coups de pieds arrêtés. Ils ont cette capacité à se projeter vite vers l’avant et à être efficaces. Sur ses 35 buts marqués, 15 sont issus de coups de pieds arrêtés. Défensivement, l’équipe prend très peu de buts, c’est solide ! C’est d’ailleurs la meilleure défense du championnat (15 buts, à égalité avec Caen).

Le match aller à la Beaujoire s’était soldé sur un nul 1-1. Comment analysez-vous l’évolution des deux équipes ?

On a un parcours similaire, même si Nantes a su rester dans le haut du classement (dans les trois premiers depuis le 22 octobre). Offensivement, les deux équipes ont marqué autant de buts (35). Leurs bonnes performances à l’extérieur ont fait la différence, c’est leur force. Ils ont cette régularité qui a fait défaut aux autres équipes de première partie de tableau. La force de Guingamp est collective. L’abnégation dont on a fait preuve à Monaco (2-2) et contre Angers (victoire 2-1 à la dernière minute) est révélatrice de la solidarité des joueurs sur le terrain.

En tant qu’ancien joueur de la maison Jaune, suivez-vous les matches du FC Nantes aujourd’hui ?

Bien sûr ! Nantes est une partie de ma vie, j’y ai joué trois ans (1995-1998) avant de partir à Marseille. Le FC Nantes a marqué ma vie. Pour toujours… J’ai beaucoup d’admiration pour ce club, comme chaque joueur y ayant évolué. Mais aujourd’hui, je suis entraîneur de Guingamp et je compte m’impliquer au maximum pour le club. Je suis donc dans l’obligation de suivre les matches du FC Nantes mais aussi toutes les autres rencontres du championnat.

Recueilli par Bastien Moricet

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