FC Nantes : Top, Flop, bilan… Les Canaris de Ranieri ou l’apologie du pragmatisme

Chef d’orchestre de ce miracle, Claudio Ranieri a prouvé qu’il était l’un des meilleurs coachs du monde.

La note du début de saison : 18/20

En ce début de saison, le « double bus » de Claudio Ranieri a fait face aux moqueries de Raymond Domenech, il a « emmerdé » Pierre Ménès, l’apôtre du beau jeu anti « porc-épic ». Soyons honnàªte, on n’a pas toujours droit à du grand spectacle avec les Canaris. Les supporters seront satisfaits du bilan comptable, de la 5e place du FCN avec six unités d’avance sur le 6e. Les autres critiqueront encore et toujours cette équipe dont l’unique raté est son élimination en Coupe de la Ligue face à Tours (3-1). Mais la vérité est celle du pragmatisme. Celui d’un entraà®neur qui a su, avec peu de moyens et des « sans grades » amené sa culture de la gagne. Non les Canaris ne feront pas une « Leicester bis » – le Big 4 de Ligue 1 est trop sérieux pour à§a – mais cette équipe a quand màªme droit au respect.

Le Top du début de saison : Emiliano Sala

Bien évidemment, le Top du Top au FC Nantes, c’est Claudio Ranieri. Mais on a tellement tout dit sur l’Italien qu’il nous en voudra pas si, pour une fois, on partage la couverture avec son joueur le plus emblématique : Emiliano Sala. L’Argentin n’est pas élégant ni beau à voir jouer. Il est tellement symbolique de ce Nantes qui s’accroche et s’impose d’un but à la fin avec grinta. L’ancien Bordelais a frappé sept fois en 19 journées de Ligue 1. Il a donné directement la victoire aux siens à cinq reprises et offert 11 des 33 points du FCN. C’est ce qu’on appelle « l’hyperefficacité ».

Le Flop du début de saison : Préjuce Nakoulma

Révélation de la fin de saison dernière, on attendait énormément du Burkinabé. Sauf que Nakoulma s’est, dès le départ, accroché avec Claudio Ranieri. Il a engagé un bras de fer, demandé à quitter le club, a eu à nouveau sa chance mais ne l’a saisi qu’avec parcimonie (10 apparitions, 2 buts), perdant màªme sa place au profit du jeune Santy Ngom. Si c’était le chouchou de Sergio Conceià§ao, Préjuce a compris qu’avec l’Italien il n’y aurait pas de passe-droit et plutôt que de se battre il préfère attendre le Mercato. Hors sujet de A à Z.

Le match qu’il ne fallait pas manquer : FC Nantes 1-0 AS Monaco

Si le score de ce choc a été acquis aux forceps (comme souvent) et en toute fin de partie sur un but de Lucas Lima, on notera quand màªme que les Canaris sont parvenus sur la phase aller à faire tomber l’un des quatre gros de L1 dans sa Beaujoire. Sur ce match, loin d’àªtre un hold-up, le FCN a produit du jeu et l’a vraiment mérité, ce qu’on oublie trop souvent de souligner.

Les perspectives pour 2018 :

Prendre 33 points, c’est immense pour les Canaris. Cela ramène au score réalisé à la mi-saison l’année du dernier titre de champion en 2001. Pour tenir cette cadence, il faudra vraiment que Claudio Ranieri soit un magicien ou que Waldemar Kita lui donne quelques recrues. Ambitieux, l’Italien vise les 34 points sur la phase retour. On dit que le chance sourit aux audacieux… En tout cas, ce qui est sûr c’est que cette année l’Europe est à portée de fusil des Ligériens.

Alexandre CORBOZ