FC Nantes – L’analyse de Charles Guyard : les Canaris peuvent remercier Girotto

Attention !

Dès son retour à la Jonelière cet automne, Vahid Halilhodzic avait connu ses deux matchs référence. Le premier, à Bordeaux, était d'abord le symbole de tout ce qu’il ne voulait plus voir, c'est-à -dire une entame plus que bâclée avec deux buts encaissés en 7 minutes et un revers final 3-0 dans le derby de l'Atlantique. Mais cette impression de crise a vite été balayée, une semaine après, lors de la réception de Toulouse à la Beaujoire que les joueurs du FC Nantes ont remportée 4-0, signant la plus large victoire à la maison depuis 2004 !

Six mois plus tard, beaucoup de choses ont changé. Le triple buteur du match aller, Emiliano Sala, n'est plus, et sa disparition tragique est encore dans tous les esprits comme l'a rappelé récemment coach Vahid. Mais pour le reste, si on s'est entre-temps permis de ràªver furtivement d'Europe tant les résultats (avant la coupure de Noël) étaient prometteurs, la feuille de route a vite été redessinée sur l'objectif similaire qu'en novembre : le maintien. Et celui-ci demeure d'actualité après la contre-performance dans la Ville Rose face au TFC. Sur les rives de la Garonne, les Jaune et Vert ont encaissé leur troisième revers d'affilée en L1 et étendu à quatre leur série de rencontre sans succès en championnat, le dernier triomphe remontant au 24 février face à ”¦ Bordeaux (1-0).

Le coup de gueule de Nicolas Pallois

Au Stadium, les partenaires de Rongier doivent surtout leur défaite à leur maladresse en phase offensive. Malgré un secteur décimé par les absences d'Eysseric, de Coulibaly (suspendu) ou encore de Mance (blessé), les occasions ont été présentes comme l'a d'ailleurs relevé Nicolas Pallois au coup de sifflet final, le défenseur s'agaà§ant du manque de réalisme « dans le dernier geste ». Sauf que seul devant, Majeed ne peut pas tout faire, màªme quand il a été épaulé par l'entrée, peu convaincante, de Limbombé.

? ‘On a des regrets, mais je ne peux rien reprocher’

Vahid Halilhodzic après #TFCFCN ⬇https://t.co/INq1rFWJTu

— FC Nantes (@FCNantes) 7 de abril de 2019

De réalisme, Tatarusanu, lui, n'en a pas manqué, et heureusement ! S'il n'a pas pu grand-chose sur le but de Sylla, le portier a retardé l'échéance, notamment en repoussant un penalty logique de Gradel peu avant la demi-heure de jeu (24e). Un exercice sur lequel le Roumain avait déjà excellé quatre jours plus tôt au Parc des Princes, stoppant une tentative de Mbappé en Coupe de France. Et juste avant la pause, c'est sur une frappe presque à bout portant d'Amian, que Tatarusanu s'est distingué après avoir été sauvé par sa transversale. Une transversale qui, d'ailleurs, a aussi tremblé dans la foulée sur un superbe coup-franc de Boschilia (45e), ce qui constituera l'action la plus chaude pour le FCN”¦

‘Les Nantais ont beaucoup donné pour tenter de faire bonne figure et de recoller. Ils avaient une bonne raison de le faire, Waldemar Kita ayant promis de casser la tirelire en cas de succès.’

Mais ce n'était pas évident de se montrer dangereux en évoluant en infériorité numérique. Car oui, Nantes a dû, une fois de plus, se passer d'un joueur, en l'occurrence Andrei Girotto et cela devient une triste habitude pour l'intéressé, déjà expulsé deux fois depuis mi-février (à Caen et face à Reims). Jamais deux sans trois ? En effet, et le Brésilien n'a pas rompu l'adage après avoir salement séché Gradel. D'abord averti, le milieu de terrain a finalement été invité à rejoindre les vestiaires, l'arbitre s'appuyant sur la vidéo pour constater la dangerosité du geste”¦« C'est difficile d'àªtre à dix contre onze pour résister, on doit jouer avec un bloc plus bas », faisait justement remarquer Valentin Rongier à l'entracte.

Malgré cela, ses partenaires ont beaucoup donné pour tenter de faire bonne figure et de recoller. Ils avaient une bonne raison de le faire, Waldemar Kita ayant promis de casser la tirelire en cas de succès. « Le président avait proposé de tripler la prime, a dévoilé Vahid Halilhodzic. Màªme à dix, on a eu le courage d'aller chercher l'égalisation, on n'est pas resté bloqué derrière, on a remonté le bloc, c'est donc une grosse désillusion. »Une désillusion qui pourrait coûter d'autant plus cher que la zone rouge n'est plus qu'à huit longueurs alors que se profilent les venues de Lyon (vendredi prochain) puis du PSG (mercredi 17 avril, match en retard) à la Beaujoire”¦

A Nantes, Charles Guyard

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