OM : Labrune, Dugarry, cambriolage, avenir”¦ Lassana Diarra dit tout !

Comme il l'avait déjà fait une première fois sur RMC il y a quelques jours, Lassana Diarra a vidé son sac, cette fois-ci à la Provence, sur son été agité à l'Olympique de Marseille et son début de saison manqué.

Sur Vincent Labrune

« Il y a eu une interview de Vincent Labrune au mois de février. Nous étions sur la màªme longueur d'ondes. Il disait bien qu'entre nous, ce n'était pas une histoire d'argent, que j'avais fait des sacrifices et qu'il ne fallait pas lui reprocher de ne pas faire d'argent sur moi. Plein de gens ont oublié. Comme je l'ai dit sur RMC, je n'ai pas de problème avec l'homme Vincent Labrune. C'est sincère. Mais j'ai été déà§u par la faà§on dont mon cas a été traité cet été. Nous étions partis sur certaines choses et à§a a changé (”¦) Ce n'est pas parce qu'on n'est pas d'accord sur un contrat, qu'on a un problème avec le club, les supporters… C'est à§a que je reproche à Vincent Labrune. Il n'a pas pu respecter l'accord, mais comme il faut du monde pour se sentir fort, à§a a été ramené dans le débat public. C'est à§a qu'on m'a fait.»

Sur son image de mercenaire

« On parle de ‘mercenaire’. Mais j'aurais pu aller me cacher au fin fond de la Jamaà¯que. Je suis revenu en France après seize mois sans jouer. Sincèrement, ce n'est pas une preuve que j'aime le football ? J'ai très bien gagné ma vie. Aujourd'hui, je la gagne encore bien (”¦) Mais les gens doivent comprendre qu'une carrière, c'est dix-quinze ans. Quand on reà§oit une amende comme la mienne, il est donc normal de la prendre en considération. Je ne demande pas de pitié ni de compassion, juste un peu d'indulgence et de réflexion.»

Sur les critiques de Christophe Dugarry

« À mon égard, c'est la porte ouverte à tout. Chacun y va de son commentaire. On ne peut pas plaire à tout le monde. Christophe Dugarry a le droit d'avoir son opinion, bonne ou non, me concernant. Il a été joueur, je le suis aussi. Je sais ce qu'il valait sur le terrain. Mais quand j'entends que je n'ai fait que des choix guidés par l'argent… Je veux bien retracer ma carrière et en discuter. »

Ses regrets italiens

« Je vais vous dire quelque chose : j'aurais peut-àªtre aimé jouer en Italie. Il n'y a que des personnes comme Jose Mourinho ou Florentino Perez qui le savent. J'ai, à ce moment-là , failli signer au Milan AC, à l'Inter ou à la Juve. Mais à§a ne s'est pas fait. »

Sur son cambriolage

« Je vis à l'hôtel. Ce sont des choses que vous ne savez pas. La nouvelle direction s'est demandée pourquoi je n'avais pas ma famille avec moi. Pourtant, elle était là l'année dernière. Mais après l'épisode qui m'est arrivé (son domicile a été cambriolé au mois d'avril), il est hors de question que quelqu'un rentre chez moi et traumatise ma famille. Quand, à l'époque, j'en parle au club et qu'on me répond que je dis à§a pour partir, il faut arràªter ! J'ai des limites (…) Quand je peux voir ma famille, je la vois, mais à§a ne peut pas durer vingt ans. Les nouveaux dirigeants le savent bien. Je les remercie, nous avons bien échangé. »

Sur son avenir

« Demain, je peux rester à l'OM, comme je peux partir. Comme je peux aller jouer en Angleterre, en Italie, en Espagne… Je n'ai peut-àªtre pas la màªme conception du football que vous. Prenez ces équipes ‘exotiques’, mettez-les en Ligue 1 et soyez objectif. Elles peuvent rivaliser. Je suis fier d'avoir évolué en Russie et j'invite les gens à regarder, à cette époque-là , les clubs dans lesquels j'ai joué, et de faire une comparaison. Je le redis sans prétention : ils auraient fini sur le podium en France. »

Arnaud Carond