OM : Faut-il vraiment croire au Champions Project ?

Mais que penser aujourd’hui du fameux Champions Project qui tarde à convaincre ?

Des raisons d’en douter

→ Un mercato qui a du mal à se lancer

Malgré l'arrivée de Valère Germain (27 ans, 8 millions d’euros environ), l’OM peine encore et toujours à se rendre actif sur le marché des transferts. Les dirigeants olympiens, qui ont pour priorité d'attirer un bon élément défensif en vue d'entamer la saison prochaine, n’ont attiré personne. Pas plus Adil Rami que Laurent Koscielny. Dans les buts, le retour de Steve Mandanda n’est toujours pas acté, faute d’accord avec Crystal Palace. Devant, et en dépit des noms ronflants qui se succèdent depuis des semaines, le buteur patenté n’a toujours pas foulé les pelouses de la Commanderie. Inquiétant, màªme si la fait d’avoir des moyens financiers, ce que tout le monde sait au sujet de l’OM, constitue un sérieux handicap.

→ Un manque d'attractivité

‘Marseille ne fait plus ràªver‘, assurait le consultant Frank LebÅ“uf cette semaine sur l’antenne de SFR Sports. A défaut de lancer le débat, la vérité est là : le club phocéen n'attire plus les grands talents, ni màªme certains bons joueurs. ‘Quand tu es un grand joueur, tu veux gagner des titres. Mais que propose l'OM ? De gagner des titres mais à long terme’ : les propos de LebÅ“uf font bien entendu référence au fameux projet olympien qui s'inscrit dans la durée. Mais qui, pour l’instant et en pleine période de mercato, tarde à convaincre.

→ Des cadres qui partent

Qu’on aime, ou pas, Pierre Ménès a le mérite de clairement dire les choses. Et sur l’OM, il est dans le vrai avec le propos suivant : ‘L'OM ne veut s'aligner ni sur Gomis ni sur Vainqueur. Deux des meilleurs joueurs de la saison. Il est où le projet ?‘ Bafétimbi Gomis, l'un des meilleurs joueurs du club phocéen la saison dernière avec 21 buts marqués toutes compétitions confondues, n'a pas été retenu, faute de moyens. Idem pour William Vainqueur, auteur d’une (très) bonne saison 2016-2017, mais qui ne sera visiblement plus là à la reprise. Curieux, tout de màªme, de ne pas conserver des cadres qui confirment lorsqu’on lance un projet. Surtout à Marseille.

Des raisons d'y croire

→ De gros changements en interne

Dans la foulée de la reprise du club, Frank McCourt nomme Rudi Garcia comme entraineur, lui qui a déjà fait les beaux jours de Lille mais aussi de l'AS Roma. Et qui a confirmé en seulement quelques mois à l’OM avec une 5e place en Ligue 1 et une qualification en Ligue Europa. McCourt nommait également Andoni Zubizarreta, directeur sportif de renommée qui sortait de 5 saisons avec le FC Barcelone. Les deux hommes, qui travaillent en étroite relation avec le président Jacques-Henri Eyraud, montrent que l’OM est reparti sur des bases solides. Et sur une vraie fondation.

→ D'importants investissements

Frank McCourt a déjà prouvé ses intentions. Moins de 3 mois après le rachat du club, il s’offre un solide mercato hivernal avec Dimitri Payet (30 millions d’euros), Gregory Sertic (Bordeaux, 2 millions), Patrice Evra (libéré par la Juventus de Turin), et Morgan Sanson (Montpellier, 12 millions) pour un montant total de 44 millions d'euros. Le signal est clair : l’OM est de retour. Si l’on ajoute le montant du transfert de Valère Germain, le total est à plus de 50 millions. On a connu pire comme investissement…

→ Attirer les jeunes talents

Pas forcément clinquant, mais ô combien utile. Depuis le début de l'année 2017, l'OM signe des partenariats auprès des clubs locaux afin de pouvoir dénicher des talents qui, jusqu'à présent, rejoignaient des clubs concurrents. Tous les grands d’Europe, qui veulent s'inscrire dans la durée, forment eux-màªmes leurs propres talents. L’Olympique de Marseille prend cette direction et s’inscrit dans un projet longue durée. Essentiel.

Mehdi ESSKHEIFI