OM (1-0) Konyaspor : les 3 enseignements d’une victoire laborieuse

Mais la manière n’a pas rassuré.

Germain seul en pointe, à§a ne marche pas

Valère Germain est un excellent joueur, rien à dire là -dessus. Mais il n’est clairement pas capable d’évoluer tout seul en pointe. Son registre, c’est la technique, le déplacement intelligent. Quand il se trouve isolé entre deux molosses, on finit par le perdre de vue. Dimanche dernier contre le Stade Rennais (1-3), c’était flagrant. Ses partenaires se sont entàªtés à balancer des longs ballons aériens alors que ses gardes du corps lui rendaient au moins vingt centimètres. Ce soir, ce fut un peu mieux. Le jeu est resté au sol mais, trop souvent, Germain n’était pas dans la surface quand les centres arrivaient. A son actif avant sa sortie à un quart d’heure de la fin, une reprise à bout portant du droit sur la transversale à la 56e, de bonnes remises, de belles déviations et c’est à peu près tout. Vivement que Konstantinos Mitroglou soit remis sur pied !

Payet et Thauvin, la mauvaise passe

Florian Thauvin est sorti à un quart d’heure de la fin avec sa tàªte des mauvais jours. Ceux qui le voient envoyer ses frappes enroulées dans les gradins, se faire arràªter par les adversaires quand il part en dribbles et envoyer des passes dans l’espace quand ses partenaires la demandent dans les pieds. Dimitri Payet, lui, a joué jusqu’à la 88e mais il a été aussi à côté de ses pompes que son ancien meilleur ennemi. Depuis le début de la saison, le duo cherche sa meilleure forme. Il serait temps qu’il la trouve parce que sans eux, le jeu de l’OM ressemble à rien ou si peu. Pour Payet, c’est clairement une question de confiance, que son repositionnement en meneur de jeu dans le nouveau schéma en 4-2-3-1 pourrait favoriser. Pour Thauvin, c’est plus énigmatique.

Kamara, la très bonne surprise du chef

Après la déroute contre Rennes dimanche, les journalistes avaient interrogé Rudi Garcia sur l’absence répétée de Boubacar Kamara dans le onze de départ. Une incongruité car le défenseur central a été testé toute l’intersaison à la récupération et il n’aurait pas été de trop face aux Bretons en l’absence de Luiz Gustavo. L’entraà®neur marseillais avait réclamé de la patience. L’heure de l’adolescent (17 ans) est venue ce jeudi soir. Et on n’a pas été déà§us. Au sein du 4-2-3-1, il a formé une paire redoutable aux côtés du Brésilien. Toujours bien placé, agressif dans le duel, excellent à la récupération et bon dans la relance, il a clairement marqué des points. Et justifié le combat de la nouvelle direction pour qu’il signe son premier contrat à Marseille alors que de grands clubs étrangers le courtisaient.

R.N.