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Ligue 1

L’instant OM : l’équipe de Dimitri Payet”¦ avec les défauts de Dimitri Payet

Supporter de l’OM devant l’éternel (qui, pour lui, s’appelle Raymond Goethals), Raphaël Nouet revient chaque mercredi soir sur l’actualité chaude de son club de cÅ“ur.

Vous avez certainement déjà vécu cette situation : vous àªtes à une fàªte (en l’occurrence les 40 ans d’un pote), vous jetez un Å“il régulier sur votre portable jusqu’à ce que vous pensiez que l’affaire est entendue. 2-0 à dix minutes de la fin, c’est cool. En plus, Florian Thauvin a fait sa rentrée. Vous pouvez accorder toute votre attention au héros du jour : l’alcool. Pardon, votre pote. Et puis le portable vibre. C’est L’Equipe qui vous annonce que l’OM s’est fait remonter à domicile par un relégable”¦

Du coup, vous noyez votre chagrin avec le héros du jour. Votre pote ou l’alcool, de préférence les deux. Et le lendemain, vous regardez le match en mode vénère. Ce qui me saute aux yeux depuis plusieurs semaines, c’est la perte de vitesse de Valentin Rongier, Morgan Sanson et Dimitri Payet. J’ai envie de pardonner cette mauvaise passe aux deux milieux de terrain, qui font énormément d’efforts pour presser, récupérer, proposer des solutions de passes, etc.

Je suis en revanche intransigeant avec Dimitri Payet. Car notre ami a un talent de dingue, ce que tout le monde sait, mais aussi une inconstance que nul n’a jamais su enrayer. Màªme un entraà®neur de la trempe d’André Villas-Boas n’y est pas parvenu. Le Portugais a pourtant fait tout ce qu’il fallait en confiant les clefs de l’équipe à son meneur de jeu, en le cajolant, en le flattant dès que possible. Mais rien à faire : dès qu’il fait froid, dès que l’objectif est quasiment atteint, dès que l’adversaire n’est pas intéressant, Payet disparaà®t de la circulation.

 

‘André Villas-Boas voulait que son OM soit celui de Dimitri Payet. Il y est parvenu. Il a ses qualités mais aussi ses défauts. Et en ce moment, on ne voit que ces derniers”¦’

Comme, en plus, toute la Ligue 1 a compris que mettre l’ancien Canari sous l’éteignoir, c’était museler l’OM offensivement, on voit un marquage très resserré, à double rideau quasiment, sur lui. Et à§a marche. Angers, Toulouse, Nantes et Amiens ont fait la màªme chose, avec le màªme bonheur ou presque. Payet marque certes encore des buts, il est certes encore décisif mais beaucoup moins influent sur le jeu.

Ce qui m’agace le plus, c’est que je n’ai aucun doute sur le fait qu’il pourrait surmonter ces obstacles s’il se mettait en mode commando comme face à Lyon. Quand il est comme à§a, il est quasiment inarràªtable. C’est bien dommage que la possibilité d’officialiser la 2e place – et donc la Champions League – le plus rapidement possible ou le simple fait de satisfaire ses supporters ne suffisent pas à le transcender. En tout cas, André Villas-Boas voulait que son OM soit celui de Dimitri Payet. Il y est parvenu. Il a ses qualités mais aussi ses défauts. Et en ce moment, on ne voit que ces derniers”¦

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