Un vrai tremblement de terre dans la Capitale des Gaules qui s'accompagne d'un plan d'austérité sans précédent. Il faut dire que le chiffre d'affaire de la Holding OL accuse sérieusement le coup. Les revenus du club ont encore baissé de 6% passant de 154,6 M€ à 145,3 M€ ”¦ Et ce n'est pas fini puisque les résultats financiers de la saison 2011-2012 ne tiennent pas en compte des 15 à 20 M€ de manque à gagner lié à l'absence de la C1. A Lyon, le temps des recrutements dispendieux est terminé. Les cadres les mieux rémunérés du vestiaire sont sur le marché. Hugo Lloris y compris. L'OL a annoncé à ses actionnaires une « cession significative » de joueurs cet été et leur remplacement par des jeunes issus du centre de formation.
« JMA a choisi le bon moment pour s'adapter à la conjecture »
Avec l'avènement du PSG, cette mutation de l'OL marque-t-il pour autant le chant du cygne de l'empire Jean-Michel Aulas et de son hégémonie sur le foot franà§ais ? Non pour Franà§ois Desmoulins-Lebeault, professeur à l'école de management de Grenoble et spécialisé dans la question boursière pour le football : « Je pense que Jean-Michel Aulas a choisi le bon moment pour s'adapter à la conjecture. Globalement, les rentrées d'argent sont plus difficiles pour tout le monde sauf quand on vend du pétrole. Ces dernières années, l'OL s'était peut-àªtre trop pris pour le Real Madrid du Rhône et la politique actuelle du club est un retour aux fondamentaux qui avaient permis à Lyon de devenir multi-champion de France et de faire rentrer beaucoup d'argent en caisses. Le retour se fait à temps car le club n'a pas encore creusé de dette. » D'un point de vue purement sportif, l'incertitude demeure encore sur la compétitivité de cet OL classe biberon. Si du côté des supporters on reconnait s'interroger sur la direction prise par le club, le président garde toute la confiance des fans. « Je ne permettrais pas de dire qu'il est dépassé màªme si je ne suis pas forcément d'accord avec tout ce qu'il dit ou qu'il fait. Mais si l'OL en est là aujourd'hui, c'est grâce au président. Je reste persuadé qu'il sait ce qu'il doit faire pour permettre au club d'àªtre le meilleur possible », explique Christophe, l'un des responsables du groupe Lyon 1950 (Virage Sud). « Ce qui m'étonne juste, c'est que le club soit capable de mettre 20 M€ sur un joueur il y a deux ans et qu'on ne soit màªme pas capable d'en sortir 2 M€ aujourd'hui pour un mec de Troyes ! Je veux bien croire qu'il y a eu des erreurs de faites mais il ne faut pas nous dire que c'est Puel qui a sabordé le club », poursuit-il, désireux que l'OL ne se cache plus derrière de fausses excuses et assume ses échecs.
A.C
Les questions qui fâchent, kézako ?
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