LOSC : Top, flop, bilan… Autopsie d’une possible catastrophe industrielle

Traumatisé, avec une équipe de gamins pas pràªts à jouer le maintien, le club nordiste est vraiment en danger à tous les niveaux.

La note du début de saison : 01/20

A l’aune du championnat et fort d’un investissement supérieur à ceux de l’OM ou de l’OL sur le Mercato, on attendait énormément du LOSC version Bielsa. La direction avait budgété le Top 5 et promis l’Europe à ses supporters. Six mois plus tard, l’équipe affiche 19 points au compteur (1 par match en moyenne), est 18e et barragiste avec un goal-average de -13. Marcelo Bielsa avait promis un jeu offensif et pétillant pour faire plaisir aux supporters. Bilan : 16e attaque à la tràªve avec seulement 17 buts. Les Nordistes sont également sortis de la Coupe de la Ligue. Tout le monde est tombé de très haut dans le Nord…

Le Top du début de saison : Thiago Mendes

Dans le marasme lillois, il y a quand màªme une tàªte qui est (un peu) sortie du lot. Celle de l’ancien joueur du FC Sao Paulo, Thiago Mendes. S’il était moins attendu que son compatriote Thiago Maia, le milieu de terrain – vite adoubé par Marcelo Bielsa – s’est imposé comme le liant parfait entre la ligne de récupération et le secteur offensif, marquant màªme à trois reprises en 13 matches. A chaque fois qu’il a fait trembler les filets (contre l’ESTAC, l’ASSE et l’OL), les Dogues n’ont pas perdu. Et si c’était lui l’homme providentiel du maintien ?

Le Flop du début de saison : le LOSC Unlimited

On aurait pu souligner la faillite individuelle de la recrue phare de l’été Thiago Maia, celle d’Anwar El-Ghazi (premier porte drapeau du projet), l’absence de buteur mais c’est finalement un grand tout que l’on fourre derrière l’intitulé du projet Gérard Lopez. Il faut dire que le ticket Marcelo Bielsa – Luis Campos avec de présumés gros moyens et des « pépites » venues de tout bord était excitant mais aujourd’hui, avec El Loco remplacé par deux obscurs soutiens de Luis Campos (Sacramento-Da Cruz) et la DNCG ayant interdit le club de corriger ses erreurs au Mercato, c’est plutôt « LOSC Ultralimited » le bon slogan…

Le match qu’il ne fallait pas manquer : LOSC 3-0 FC Nantes

6 août dernier. Première journée de Ligue 1. Lille corrige Nantes en ouverture du championnat. Une entame qui laisse augurer de belles galères pour Ranieri chez les Canaris et la furia des Dogues de Bielsa en marche avec un Anwar El-Ghazi (buteur) enfin pràªt à montrer l’étendue de son talent en France. Il ne fallait pas manquer ce match car c’est l’unique moment où la belle idéologie – vendue par Gérard Lopez et Marc Ingla dans les médias – a paru crédible… Et où l’on s’est inquiété pour le FC Nantes.

Les perspectives pour 2018 :

On ne va plus parler d’Europe ni de 5e place, le ràªve avoué du président Lopez dès l’été dernier. On va parler simplement de la survie d’une institution. Car oui, le LOSC est en péril. Dans le collimateur de la DNCG, avec foules de créanciers et un statut d’entreprise « à faible capacité de remboursement » à la Banque de France, sportivement au bord du précipice, barragiste mais capable de basculer au 19e rang synonyme de relégation directe… Pour qu’il y ait perspectives d’amélioration, il faudrait un Mercato. Hors Lille n’y sera pas autorisé à moins de vendre les bijoux de famille pour éponger l’immense déficit structurel. Tous les voyants sont au rouge.

Alexandre CORBOZ