La victoire acquise face à Ajaccio il y a une semaine (2-0, 8e j.) ne saurait masquer le fait que le LOSC a réalisé un mauvais début de saison et que les chantiers demeurent nombreux. Analyse.
ET SI ON FAISAIT REVENIR HAZARD ?On plaisante. Quoi que… En vendant Eden Hazard à Chelsea pour des raisons économiques, Lille a dit adieu à son magicien, à la pépite qui était capable de débloquer un mauvais match. Après Sow et Gervinho, à§a fait trop.À force de devoir compenser la perte de ses meilleurs joueurs sans recruter des cadors et des tueurs en retour, il y a un moment où à§a finit par ne plus passer. Moins percutante, parfois trop lente ou prévisible, l'attaque patine régulièrement.
DES RECRUES MAJEURES PAS ENCORE MAJEURESAvant de se blesser aux adducteurs, Marvin Martin a laissé un impression mitigée. S'il a indéniablement du ballon, celui qui délivra 17 passes en 2010-2011 avec Sochaux reste sur la continuité de la galère de 2011-2012 avec le club doubien. Martin encore s'intégrer techniquement au LOSC, arràªter de descendre aussi bas chercher des balles tout en se montrant plus décisif. Bref, devenir un leader-meneur.Autre déception, Salomon Kalou, également blessé en octobre après un début de saison mièvre. Les fortes réserves dont nous vous avions fait part dans ces colonnes depuis juillet se sont vérifiées, notamment sur sa capacité à tenir physiquement. Comme Martin, le sympathique Ivoirien tourne en rond, ne percute pas assez, marque et passe – de faà§on décisive – rarement.
DES PROBLEMES PARTOUT ET PRESQUE A CHAQUE MATCHLe début de saison lillois a été un ensemble de contrariétés, entre la situation d'un Mathieu Debuchy fâché de devoir rester, un bloc défensif quasiment incapable de rendre des copies vierges de tout but, un Mickaël Landreau moins impérial, moins chanceux et menacé par Steeve Elana et un milieu de terrain à l'impact réduit comparé à ses devanciers. Un milieu maintenant orphelin de Rio Mavuba, opéré du genou.Au niveau tactique, Rudi Garcia a dû faire marche arrière en abandonner le 4-2-3-1 qu'il souhaitait mettre en place pour revenir au 4-3-3 historique. Il change ses joueurs, fait avec les absences mais aucune équipe-type ne se dégage.Devant, ce n'est pas non plus la joie malgré la volonté de Ryan Mendes, Nolan Roux, Tulio De Melo et Dimitri Payet. D'autant que le jeu du LOSC manque clairement de folie et que certains cadres et anciens pourraient à terme arriver à saturation mentale. Sans parler d'un banc plutôt léger.
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