Aidé par la qualité du coûteux équipement de 50 000 places que leur a « offert » LMCU, la Communauté urbaine de Lille, mais aussi par l’effet de nouveauté, par un toit abritant les joueurs et les spectateurs des intempéries, par une dynamique sportive positive et par la déchéance sportive et populaire d’un voisin lensois qui drainait il y a encore dix ans 40 000 spectateurs de moyenne au stade Félix Bollaert, le LOSC est en train de réussir son pari : 30 000 personnes ont déjà pris leur billet à l’année, ce qui est plus qu’au Parc des Princes.
Une moyenne de 40 000 spectateurs par match est prévue par les dirigeants nordistes, ce qui devrait classer une métropole de 1 200 000 habitants peu réputée pour son enthousiasme pour son ballon rond dans le top 3 national avec le PSG et l’OM. Le Grand Stade 5 étoiles selon les critères de l’UEFA sera également comble pour la première face à Nancy, à l’occasion d’une affiche de piètre qualité face à l’un des clubs les moins excitants et les moins médiatiques du championnat de France.
Il faut dire que pour attirer les amateurs de football lillois au Grand Stade, le LOSC a également mis en place une campagne de « recrutement » d’envergure ces derniers mois. Site internet dédié, prospectus distribués lors de l’enlèvement de vos commandes dans les restaurants d’une célèbre chaà®ne de fast-food américaine, spots publicités projetés dans les immenses multiplexes cinématographiques de la périphérie de la métropole nordiste ou affichage en 4 par 3 jusqu’aux abords de Bollaert : tout y est passé.
Avant d’augmenter ses prix au cours des prochaines saisons, le LOSC est également resté fidèle aux tarifs d’entrée de gamme pratiqués au Stadium. Comptez par exemple 160 Euros en catégorie 5 (virages Nord) ou 180 Euros en tribune Nord, derrière les buts, où prendra place le kop lillois.
Au niveau VIP, le club nordiste a aussi fait pratiquement le plein de ses 7 300 places en loges et « business seats ». Avec la crise profonde que traverse un voisin lensois qui drainait jusqu’au milieu des années 2000 de très nombreuses entreprises de la métropole lilloise, le LOSC a inversé la vapeur et domine le marché des packages régionaux liés au football de haut niveau et destinés aux entreprises.
Reste désormais à savoir si l’ambiance – souvent froide, parfois tiède, rarement chaude – autour des matches du LOSC s’améliorera, si les supporters prendront rapidement leurs marques et, surtout, si se rendre au Grand Stade, situé à proximité d’un immense centre commercial et d’un nÅ“ud autoroutier engorgé, ne deviendra pas un calvaire.
O.M
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