A la vue des performances lilloise en Ligue des Champions ces deux dernières années, il faut se rendre à l’évidence. Mais que peut-on espérer de mieux lorsqu’on perd son meilleur élément, en la personne d’Eden Hazard, à l’intersaison ? A défaut d’avoir du talent, la moindre des choses serait au d’y mettre de l’envie. Mais màªme pas.
Déjà éliminé de la compétition avant màªme le match face à Valence, le LOSC pouvait au moins sortir avec les honneurs devant son public. On comprendra le choix de Rudi Garcia de faire tourner son effectif pour ce match. Mais pour le reste… Comment expliquer que, pour ce match de gala qui ne représentait aucun enjeu, l’entraà®neur nordiste décide d’aligner une équipe aussi défensive ? Très surprenant mais totalement assumé par le coach à l’issue de la partie : ‘On a fait une première mi-temps moyenne. On n'a concédé aucune occasion dans ce match et pourtant on perd. J’ai voulu assurer en première mi-temps avec une équipe défensive‘ . Assurer quoi ? Une défaite ? Bravo, mission accomplie.
Une chose est sûre, on ne gagne pas un match à onze derrière. Il lui a fallu une mi-temps pour àªtre mené au score et s’en rendre compte. Trop tard. Quand on ne provoque pas sa réussite, celle-ci vous fuit avec ce ballon qui vient frapper les montants. On comprend donc parfaitement les courageux supporters qui avaient fait le déplacement mais qui avaient décidé de faire une grève des chants. Pas Rudi Garcia : ‘Le public ne nous a pas aidés, c’est sûr, avec cette grève des chants‘ . M. Garcia, il ne faudrait pas oublier que le football est avant tout un spectacle. Si les supporters s’ennuient et ne prennent pas de plaisir à voir évoluer leur équipe, leur jeter la pierre est d’autant plus irrespectueux que de leur proposer un match indigeste, qui n’est en plus pas le premier d’un début de saison totalement raté. Mais au lieu de se remettre en questions et d’assumer ses erreurs, c’est toujours plus facile de trouver des excuses. Et pour à§a, par contre, on peut vous faire confiance.
Michaël LESCOT