Lille : Elana, les caprices du destin

A 32 ans, il prend un belle revanche sur ses années de galère.

Arrivé dans le Nord cet été en qualité de N°2, derrière ‘l’intouchable’ Landreau, Elana se retrouve maintenant en première ligne. Enfin, pourrait-on dire. Car le gardien martiniquais a longtemps rongé son frein avant d’exploser au plus haut niveau. Dès l’adolescence, en fait, lorsqu’il quitte sa ville natale de Pantin (93) pour intégrer l’OM. Où il n’aura droit qu’à quelques apparitions en équipe réserve. ‘J'ai galéré dans le Sud mais c'était le bon choix, màªme si, à force, j'ai souvent pensé à signer un contrat emploi-jeune ou à filer dans un club régional contre un boulot à la mairie’, explique-t-il dans L’Equipe, ce matin.

Un parcours en dents de scie

Passé par Valence et Caen, où il perd sa place suite à une blessure, il atterrit à Brest, alors en Ligue 2, en 2005. Là non plus, son parcours ne sera pas un long fleuve tranquille. En 2008, notamment, lorsque le nouveau coach, Gérald Baticle, l’écarte. Sans explication ni raison valable. ‘Il m'a juste permis de comprendre que parfois des mecs ne vous aiment pas, et j'ai cessé de vouloir àªtre aimé de tous’, explique sobrement Elana.

Révélation tardive

Lequel rebondit sous l’ère Alex Dupont et accompagne l’ascension du SB29 dans l’élite. Mieux, il devient l’un des tout meilleurs gardiens du championnat, notamment la saison passée. Sur le tard, son talent saute aux yeux des grands clubs. Ce qui n’empàªche pas l’intéressé de la jouer modeste, comme toujours. ‘Quand je vois les voies de garage par lesquelles je suis passé, je me dis que c'est une belle histoire, conclut-il. Si quelqu'un m'avait dit que je finirais titulaire dans le but de Lille, je n'y aurais pas cru. Jamais.’ Steve, il est l’heure de rattraper le temps perdu !

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