La faute à des finances en berne. Mais les Girondins sont toujours invaincus. Et font peur à nombre de formations. Deux journalistes de la rédaction débattent du club entraà®né par Francis Gillot.
Bordeaux est-il un candidat crédible à la Ligue des Champions ?
OUI
Invaincu depuis seize rencontres officielles, Bordeaux est en pleine bourre. Rien ne semble pouvoir arràªter, màªme l'Europe League, la formidable dynamique de la troupe de Francis Gillot. Arrivé en Gironde en juin 2011, l'ex-technicien de Sochaux a faà§onné un groupe, à son image, sérieux et discipliné. Tout le monde, chez les Girondins, tire désormais dans le màªme sens. Malgré un effectif quantitativement limité et sans immense talent individuel, le FCBG, par sa force collective, fait office depuis quelques mois de rouleau compresseur. Màªme une ou deux défaites par-ci par-là ne devraient venir enrayer la machine bordelaise, parfaitement huilée.
La stabilité, gage de réussite
Certes, Bordeaux a perdu des points à domicile en ce début de saison. De précieux points alors que les hommes du président Triaud avaient le match en main. Préjudiciable ? Pas forcément. La saison passée, bien moins bien partis, les coéquipiers de Trémoulinas avaient arrachés la cinquième place. Ils sont en capacité de faire mieux. Qui, à part le PSG, peut se targuer d'avoir autant de certitudes que Francis Gillot ? L'OM et l'OL, qui trustent les premiers rangs pour le moment, ont l'habitude ses saisons à montagnes russes, enchaà®nant les bonnes, comme les mauvaises séries.
Le FCGB, dans l'ombre, moins impressionnant, pourrait bénéficier de sa régularité et de sa nouvelle sérénité pour retrouver la Ligue des Champions en fin de saison. Malgré un effectif inchangé. La recette ? La continuité et la stabilité. Un mélange tout simple qui a toujours conduit Bordeaux vers les sommets.
Anthony FAURE
NON
S'ils ne perdent plus depuis avril dernier, les Girondins ne gagnent pas souvent. Depuis quatre journées de championnat, les protégés de Francis Gillot font du surplace. Un bon point à Paris, un bon point à Valenciennes, deux mauvais à Chaban contre Nice et Ajaccio. On sent que la belle mécanique instaurée l'an dernier avec à la clé la cinquième place est en train de s'essouffler. Devant, Marseille et Lyon ne font pas de sentiments. Paris est lanc锦 Face à cette concurrence, Bordeaux sur le podium, cela parait très compromis.
Un effectif trop maigre
Un autre facteur laisse à penser que les hommes au scapulaire ne parviendront pas à tenir la distance : le manque de profondeur de banc. Aucune nouvelle tàªte à l'intersaison, pas de fraà®cheur apporté à l'effectif, le départ de Ciani qui diminue les choix défensifs pour un coach adepte du 3-5-2”¦
Un championnat c'est long et rare sont les équipes qui sont épargnées par les blessures durant tout un exercice. Sans doublures fortes et avec quatre compétitions à jouer, les Bordelais n'ont pas les moyens humains d'une telle ambition. Le plan de rigueur financier étant amené à continuer, la politique du ‘miracle permanent’ instauré par Gillot prendra forcément fin un jour. C’est obligatoire !
Alexandre CORBOZ