Girondins : public bordelais, gardiens, Menez”¦ Gourvennec sans langue de bois

A l'occasion d'un long entretien à L'Equipe, Jocelyn Gourvennec a été cuisiné sur ses débuts aux Girondins de Bordeaux et ses premières décisions fortes. Morceaux choisis.

Sur le contexte bordelais

« L'environnement, je le trouve assez tonique. Il y a des villes où les publics sont « soft » et assez calmes, ce n'est pas le cas à Bordeaux. Je le trouve très exigeant et réactif. On est dans un club qui a une histoire, qui a gagné des titres. Que la ville ait une réputation de ville où il fait bon vivre, c'est vrai. Mais je suis dans un club de compétiteurs. »

Sur le choix des gardiens

« Remettre Cédric (Carrasso) dans le but au troisième match, donc prendre la décision forte d'enlever Jérôme (Prior) au bout de trois matches, c'est très court mais les évènements et les faits m'ont poussé à à§a. C'était important pour moi de prendre mes responsabilités. Je suis payé pour à§a (”¦) Jérôme n'a pas été suffisamment performant. C'est la loi du sport et de la concurrence (”¦) La concurrence entre mes gardiens se passe très bien. A partir du moment où les choses sont dites et expliquées”¦ Qu'ils soient d'accord ou pas, c'est autre chose, mais dans mon management, je fais toujours en sorte que les choses soient claires. »

Sur l'inévitable comparaison Ben Arfa – Ménez

« Ce qui les rapproche, c'est que ce sont des joueurs de classe, capables de faire des choses que peu font. Les deux dans des registres un peu différents, encore que. Il y a aussi l'étiquette qu'on leur a collée de joueurs difficilement gérables. Je ne connais pas Hatem. Je n'ai pas l'image de lui d'un mauvais garà§on, loin de là , comme pour Jérémy. Jérémy est un peu victime de ses sautes d'humeur et du fait que à§a se voit quand il n'est pas content. Mais il a un bon fond, il est respectueux (”¦) Mon rôle comme a sûrement été celui de Claude (Puel) avec Hatem – c'est de canaliser Jérémy pour qu'il se sente le mieux possible et qu'il serve l'équipe. »

Arnaud Carond