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Pablo Longoria tape du poing sur la table à l'OM.
Aj Auxerre

OM : les 3 raisons qui ont fait dérailler Longoria à Auxerre, sa sanction se précise !

Auteur de propos déplacés à l’égard du corps arbitral et du football français en général après la claque de l’Olympique de Marseille samedi à Auxerre (0-3), Pablo Longoria a 3 raisons d’avoir craqué. La nature de sa sanction se précise.

Les droits TV et les flèches de Textor n’ont pas aidé

Excellent communicant, Pablo Longoria n’a pas pesé ses mots samedi à Auxerre (0-3). En pestant contre Jérémy Stinat et en employant le terme de « corruption » pour parler de l’arbitrage français, le président de l’OM a dépassé la ligne rouge. « Il voulait surtout parler de comportements douteux comme la désignation de M. Stinat, de règles pas claires. Il n’était pas question d’argent ou de quelqu’un de précis », assure-t-on au sein du club dans L’Équipe.

Le quotidien sportif explique que Longoria est apparu fatigué lors de la semaine, marqué par les conflits à la Ligue et par les flèches de John Textor, le président de l’OL qui l’a accusé d’être un « porte-parole du PSG » lors d’une interview au quotidien AS. En outre, la divulgation de la vidéo du conseil d’administration de la LFP du 14 juillet 2024, dans laquelle on voit les dissensions entre les différents présidents de L1 a aggravé les choses. Joseph Oughourlian (RC Lens) et John Textor, qui se sont opposés à Nasser al-Khelaïfi (PSG), sont ressortis grandis de cette fuite. Pas le président de l’OM, qui est étrangement proche du Qatari alors que ses supporters les détestent lui et son club. Longoria est donc arrivé à bout de nerfs à Auxerre et il regrette en privé d’avoir utilisé le mot « corruption » dans la forme, sans pour autant se renier dans le fond.

Des injustices à la pelle ont usé Longoria 

Fatigué par le contexte actuel qui sévit autour du football français en général, Longoria l’a encore plus été par les nombreuses décisions arbitrales litigieuses qui semblent toucher l’Olympique de Marseille de plein fouet depuis le début de la saison. En janvier dernier, But Football Club les avait listées au nombre de 14. Un chiffre énorme à mi-saison. « Ils sont complètement paranos », souffle un dirigeant au sujet des Marseillais, sous couvert d’anonymat. « Il n’y a aucune corruption dans l’arbitrage français, coupe le président de l’OGC Nice Jean-Pierre Rivère. J’aime beaucoup Pablo, je sais aussi comment il vit les matches et les après-matches. Je le répète, il n’y a aucune corruption, c’est une certitude. »

Pragmatiques, les dirigeants de l’OM prévoient d’aborder le thème d’une réforme arbitrale lors de la réunion du 3 mars organisée par la FFF pour évoquer la lourde actualité du foot français. Pour, par exemple, éviter qu’à l’avenir, un arbitre ayant été au cœur d’une polémique avec un club se retrouve à officier pendant l’un de ses matches quelques semaines plus tard, comme c’est arrivé pour l’OM avec M. Stinat, dont la prestation lors du 16e de finale de Coupe de France contre Lille (1-1, 3 t.a.b. à 4) avait été vivement critiquée.

Une pression financière liée à la Ligue des champions ?

Une théorie au sein des clubs de Ligue 1 commence à fleurir pour expliquer les raisons de la crise de nerfs de Longoria à Auxerre : avec les dépenses effectuées l’été dernier et cet hiver – et beaucoup d’options d’achat à lever –, une qualification pour la Ligue des champions ne serait pas facultative pour le club phocéen. « Forcément, ça met sous tension », souligne un président. Une théorie qui se tiendrait davantage si l’OM était en difficulté au classement. Or, avant Auxerre, ils restaient sur trois victoires consécutives et il compte toujours cinq points d’avance sur le 5e… Il n’en reste pas moins que l’image renvoyée est désastreuse et que la sanction du dirigeant espagnol pourrait durer : selon comment son comportement est qualifié, La Provence croit savoir qu’il pourrait écoper de 3 matches à… 6 mois de suspension !

La LFP peut d’ailleurs se saisir du cas de Pablo Longoria dès ce mercredi pour des mesures conservatoires. L’OM et son président en sont conscients et cela posera forcément le souci de l’individu qui sera la voix du club le cas échéant, Mehdi Benatia étant déjà hors-jeu médiatiquement pour au moins trois mois alors que Fabrizio Ravanelli est lui aussi dans le collimateur des instances suite à ses propos peu mesurés délivrés à Auxerre. En ce sens, le mea culpa (partiel) de Longoria ce lundi peut contribuer à aplanir les choses. Mais il n’empêche que le président de l’Olympique de Marseille sera sanctionné pour cette sortie qui se justifiait sans aucun doute au vu des erreurs arbitrales cette saison, mais pas samedi soir…

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