Real Madrid, PSG : Anelka vole au secours de Kylian Mbappé

Nicolas Anelka ne cache pas que les débuts difficiles de Kylian Mbappé au Real Madrid lui rappellent sa propre expérience chez les Merengue.

Sur RMC, Nicolas Anelka s’est livré sur la situation de Kylian Mbappé au Real Madrid. « Ce n’est pas évident pour lui, c’est sa première expérience à l’étranger, a confié l’ancien attaquant. Il arrive dans un club qui a tout gagné. Ils n’ont pas forcément besoin de lui cette année. À son poste, il y a Vinicius qui survole le championnat et la Ligue des champions depuis deux saisons. Ce n’est pas facile. Je pense qu’ils vont être patients car il doit s’adapter à un nouveau poste ».

« Il ne peut pas devenir 9 du jour au lendemain »

L’ancien Gunner trouve des circonstances atténuantes à Mbappé. « Le problème, c’est que tout le monde pense que pour un ailier, comme c’est un poste d’attaquant, c’est facile de devenir un numéro 9. Mais c’est un poste complètement différent. Ça ne fait qu’un an qu’il joue 9. Le jeu d’ailier et de Mbappé, c’est la vitesse et être dans les espaces. Quand tu joues 9, tu es constamment dos au but avec deux mecs sur toi. On lui demande en changeant de club, de pays, de stade, de coéquipiers… de devenir en trois-quatre mois un numéro 9. Ce n’est pas possible. Il faut patienter. Vous ne respectez pas le poste de 9. Il ne peut pas devenir 9 du jour au lendemain ». Selon Anelka, Mbappé a donc simplement besoin de temps… « Aujourd’hui, il est en train d’apprendre le poste. Il a les qualités pour réussir mais ces qualités demandent de la patience. Ailier puis 9, pas beaucoup ont réussi le transfert. Cristiano Ronaldo, quand il arrive au Real, est ailier. Puis avec l’âge il est devenu 9. Mais on parle de Ronaldo après cinq ans au Real! Il faut de la patience. Ils ont fait un investissement avec lui, ce n’est pas que sur six mois. Quand je vois Mbappé et ce qu’il vit, je me revois il y a 25 ans. Je venais d’arriver, le Real avait gagné la Ligue des champions deux ans auparavant. Une équipe était déjà en place. Le président avait fait le forcing pour que je vienne. Je n’avais pas vraiment de place (sur le terrain). J’ai eu les mêmes difficultés, j’avais 20 ans. Moi, je suis arrivé avec un vestiaire qui ne voulait pas que je vienne. Beaucoup de choses se sont passées durant la saison. J’ai pris la décision de partir. Kylian a un caractère différent, il peut accepter de patienter. »