RC Lens – L’analyse de William Tertrin : « Will Still a raison, arrêtons de parler d’Europe »

Après la très triste défaite du RC Lens face à Strasbourg à Bollaert-Delelis (0-2, notes), compliqué d’être optimiste pour le Racing…

Que dire… Un triste (et le mot est faible) match un dimanche après-midi, par quelques petits degrés à Bollaert-Delelis. En effet, là n’est pas le problème, il l’est plutôt sur le terrain. Si les dernières semaines avaient, au moins un peu, relancé les espoirs, les deux derniers matchs du Racing ont fait redescendre beaucoup de monde sur terre. Avec un constat implacable : après 22 journées, à part Brest, Lens n’a remporté aucun match face à une équipe du top 10 actuel. Une statistique qui en dit long. Contre Strasbourg, le Racing a perdu son 5ème match de la saison à domicile en L1, mais aussi une place au classement, et de l’avance sur ses concurrents.

Des lacunes, beaucoup trop de lacunes

Mais, sincèrement, peut-on encore penser que Lens est dans le coup pour jouer l’Europe ? Dans les faits, oui, étant donné que le top 6 n’est qu’à 3 points. Mais si l’on observe le contenu, on a clairement le ressenti que les limites lensoises sont bien trop présentes pour prétendre jouer une Coupe d’Europe. Comme Will Still l’a justement dit en conférence de presse, il faut désormais cesser de parler de places européennes, de classement. La priorité doit maintenant être de faire progresser un collectif qui a beaucoup trop de lacunes. Sans parler des gros départs de l’hiver, qui laissent un gros vide dans cet effectif, il faut rappeler que Lens n’a cadré aucun tir contre Strasbourg. Aucun tir cadré pour 7 tirs tentés… Une inefficacité répétée, avec, notamment, une attaque Sotoca-Nzola-Fulgini alignée. Trop faible pour espérer quelque chose.

Une fin de saison sous pression

Sur les deux buts encaissés, deux recrues sont impliquées, Bah et Agbonifo, mais compliqué de leur en vouloir. On peut plutôt se pencher sur le très grand nombre de cartons rouges reçus cette saison, le plus haut total en Ligue 1 avec Montpellier. En bref, dans un week-end où le président Joseph Ougourlian a clarifié le projet en déclarant qu’il espérait « réussir à être de temps en temps européen mais sans mettre le modèle en péril », on peut avoir le sentiment qu’il faudra attendre un peu avant de sentir à nouveau le parfum européen à Bollaert. Il reste désormais 12 matchs à Lens pour prouver que la saison ne va pas être terminée en « roue libre ». Jusqu’à la fin de la saison, le RCL rencontrera des équipes face à qui il a gagné lors de la phase aller (Nantes, Le Havre, l’ASSE, Reims), mais il faudra aussi affronter des gros, avec Marseille, Lille, Lyon, Monaco. Rajoutez à cela d’autres adversaires pas simples à négocier (Rennes, Brest, Auxerre, Toulouse), et vous obtiendrez le reste d’une saison qui laisse décidément un goût très spécial. Entre les mouvements en été et en hiver, le changement de direction, l’élimination en Coupe d’Europe, des scénarios qui se répètent en match, et ces cartons rouges à répétition, la coupe commence à se remplir. Mais, comme le chantent les plus fidèles supporters : « dans le malheur ou la gloire nous on est là ». Et il faudra être là…

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