Nous suivre

France

OM : le placement de Mason Greenwood fait débat

Depuis trois matches (et autant de victoires), l’OM évolue en 3-4-2-1 et Mason Greenwood n’est plus collé à la ligne de touche. Mais, même s’il continue de marquer, l’Anglais ne semble pas à l’aise dans ce système. Nos journalistes Laurent Hess et Raphaël Nouet débattent de sa capacité d’adaptation.

« Pas son meilleur poste, mais il est bon partout ! »

« J’étais à Geoffroy-Guichard dimanche soir pour assister à la promenade de santé de l’OM. La prestation des hommes de De Zerbi a été plutôt convaincante, mais j’ai quand même trouvé que l’OM en avait gardé sous les crampons. C’était tout en maitrise, ça jouait bien au ballon, mais il y avait la place pour en mettre cinq ou six à ces tristes Verts, si faiblards, histoire de soigner le goal average et de marquer les esprits.

Après, pour ce qui est de Greenwood, ce n’était pas son meilleur match. Mais dans ce rôle d’électron libre, il a quand même bien embêté les Stéphanois. L’Anglais n’a pas forcé son talent mais il a fait bouger les lignes, il a donné du liant au jeu. En vrai, je le trouve meilleur sur le côté, c’est son poste de prédilection. Ce système sans ailiers, avec des pistons, n’est pas taillé sur mesures pour lui. Mais quand on est bon, on est bon partout, non ? Et on parle de Greenwood, dont la qualité n’est plus à démontrer. Qu’il enchaîne un peu à ce poste, et on refera ce débat ! »

L.H

Il doit retourner à gauche

« J’étais le premier, en septembre, à dire qu’il fallait changer Mason Greenwood de poste. L’Anglais cartonnait mais les adversaires en Ligue 1 commençaient à s’adapter, à faire des prises à deux sur lui et à l’isoler du reste de l’équipe en faisant en sorte que le jeu se développe à l’autre bout du terrain. Depuis le déplacement à Lens (3-1), Roberto De Zerbi lui a accordé davantage de libertés en le positionnant à droite de son 3-4-2-1. C’est désormais Luis Henrique qui est chargé d’animer le couloir. Greenwood, lui, peut se balader un peu partout sur le terrain, changer de poste avec Rabiot, se réaxer, etc. Mais, étrangement, je le trouve beaucoup moins influent sur le jeu de l’OM dans ce nouveau rôle. Il est pourtant libéré des tâches défensives et peut vraiment aller où il veut. Le souci, c’est qu’il a tendance à vouloir percuter dans l’axe, là où il y a le plus de joueurs. Et, forcément, il est pris dans la nasse. Sur les contres, il part de plus loin mais, contre Monaco (2-1) comme à Saint-Etienne (2-0), on a vu qu’il n’avait pas le coffre pour faire un sprint de 50 mètres enchaîné avec une grosse frappe.

Du coup, deux solutions : soit De Zerbi lui laisse le temps de se faire à son nouveau rôle, misant sur son intelligence de jeu pour favoriser son adaptation (ce qui serait logique vu que l’OM enchaîne les victoires), soit l’Italien change encore une fois son dispositif pour que l’Anglais retrouve son couloir (rappelons qu’il est ailier de formation…), là où il est le plus dangereux car son adversaire ne sait jamais s’il va déborder pour centrer ou repiquer dans l’axe pour frapper. Personnellement, je resterais comme ça jusqu’à la trêve et si son rendement (hors stats) ne s’améliore pas, je le referais jouer ailier. »

R.N.

Pour suivre toute l’actualité du foot, ABONNEZ-VOUS à notre chaîne Youtube Butfootballcub.

Plus d'informations Plus d'articles