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France

OM : après Lens et Monaco, De Zerbi a-t-il trouvé son onze type ?

A Bollaert (3-1) comme face à l’ASM (2-1), Roberto De Zerbi a démarré avec le même onze et l’OM a gagné. Doit-il le conserver ? Nos journalistes Bastien Aubert et Raphaël Nouet en débattent.

« Oui, avec un léger bémol pour Rabiot »

« On le dit depuis la débandade de l’OM contre l’AJ Auxerre (1-3) : Roberto De Zerbi doit passer à une défense à 3 avec Leonardo Balerdi en leader ! Depuis deux matches, le coach italien a mis ses dogmes au placard et a lancé avec succès ce nouveau système bien plus adapté aux qualités de son équipe. De vraies bonnes surprises ont éclaté face à l’AS Monaco, notamment l’omniprésence d’Ulisses Garcia au poste de piston droit, sans parler du repositionnement brillant de son pendant Luis Henrique à droite. Si je pense que le onze de l’OM ne doit plus changer au niveau des choix des hommes, je garde un léger doute sur l’animation offensive de cette équipe.

Si Mason Greenwood permute beaucoup et que Neal Maupay reste un poison en pointe pour les adversaires, ma seule interrogation à ce jour demeure le positionnement d’Adrien Rabiot. Vu du stade, le Tricolore a évolué beaucoup trop haut et a eu une influence très limitée pendant trop longtemps (14 ballons touchés après la première demi-heure). Il ne faudrait pas que l’excellente paire de premiers relanceurs Höjbjerg-Rongier cannibalise toutes les qualités du « Duc » sur le moyen terme. On attend encore mieux de la part d’un joueur de ce calibre mais on fait confiance à De Zerbi pour lui trouver l’utilité idoine, dès dimanche face à l’ASSE. »

Bastien AUBERT

« Il a trouvé son schéma, pas son onze »

« En passant au 3-5-2, Roberto De Zerbi a résolu quantité de problèmes et magnifiquement relancé la machine, face à deux rivaux pour les places en Champions League. S’il doit continuer avec ce système, il y a à mon sens des changements d’hommes à faire dans son onze. Quentin Merlin a fait beaucoup de bien quand il a remplacé Ulisses Garcia qui, certes, n’avait pas démérité jusque-là. L’international Espoirs est quand même supérieur au Suisse et j’aimerais bien qu’il réintègre le onze de départ dès ce dimanche pour le déplacement à Saint-Etienne. A l’opposé, j’ai trouvé Michael Murillo très décevant contre l’ASM. Il a commis une énorme faute de relance qui aurait pu coûter cher et glisser sur une passe d’un partenaire, ce qui a failli amener le deuxième but monégasque. Le Panaméen ne retrouve pas son niveau de la saison dernière et je me dis que, quitte à l’utiliser en défenseur central, autant aligner Bamo Meïté. Voire relancer Lilian Brassier, même s’il serait forcé de jouer à droite alors qu’il est gaucher…

Enfin, au milieu, j’ai une nouvelle fois apprécié l’activité du trio Rongier-Hojbjerg-Rabiot. Si l’OM n’a pas sombré lors d’un premier quart d’heure compliqué, c’est notamment grâce à eux. Mais à l’avenir, face à des adversaires moins forts, peut-être vaudrait-il mieux remplacer l’un des trois par un élément plus offensif (Harit ? Rowe ? Wahi ?) et ne jouer qu’avec deux milieux défensifs. Mais il ne s’agit là que de changements d’hommes. L’essentiel reste que Roberto De Zerbi ait trouvé un schéma qui fonctionne et qui permette aujourd’hui à l’OM d’avoir une belle tête de dauphin, tout en s’étant réconcilié avec le Vélodrome ! »

Raphaël NOUET

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