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ASSE – Le rendez-vous de Didier Bigard : « Trop de zéros en attaque pour jouer… l’attaque »

Didier Bigard estime que le coach de l’ASSE Eirik Horneland n’a pas les joueurs pour évoluer dans son système et qu’il devrait davantage opter pour plus de sécurité…

« Lors de la présentation de celui qui était appelé à redonner vie et espoir aux Verts, Huss Fahmy en était persuadé « Nous avons fait un pas très important dans le projet ». Avant même d’avoir dirigé son premier entraînement, Eirik Horneland avait conquis ses nouveaux dirigeants ainsi que le rapportait Le Progrès. « On l’observe depuis bien longtemps. En le regardant, on voit un style très clair. Il a un schéma de jeu complexe qui va nous permettre de construire quelque chose de solide. Chaque instant avec lui nous a confortés sur le fait qu’il était l’homme qu’il nous faut ». On ne sait pas si le directeur des opérations de l’ASSE est toujours aussi convaincu, mais le doute a gagné les tribunes. L’équipe était en position de barragiste après le dernier match d’Olivier Dall’Oglio, elle est désormais en situation de relégable. A vrai dire, si ses employeurs croyaient beaucoup en lui, le discours du Norvégien, bien qu’emballant dans le principe, nous avait laissé sur la réserve. « On veut une équipe active, qui passe très vite à l’attaque » disait-il, ce qui nous avait amené à titrer pour But! « Avec qui Eirik Horneland pense-t-il attaquer? ».

Avoir le ballon, c’est bien. Encore faut-il savoir en faire quelque chose…

Loïc Perrin qui n’est pas si éloigné de la réalité du terrain était sans doute aussi conscient de l’équation. Il savait le besoin de renforcer le groupe « des discussions ont déjà commencé », espérait « donner une autre identité à l’équipe » tout en tentant de persuader son auditoire « Le meilleur des mercatos, c’est aussi d’améliorer les joueurs présents dans l’équipe ». Horneland avait alors prévenu « C’est un effort quotidien qui demande une éthique de travail afin que l’on identifie notre style ». Raté… ou non! Pas sûr que les efforts suffisent à compenser des faiblesses techniques mais le style de l’équipe a, lui, bien été identifié par les entraîneurs adverses l’effet de surprise passé. Une victoire sur Reims pour trois nuls et cinq défaites. Larsonneur, pas mieux protégé, prend toujours autant de buts qu’avec Dall’Oglio (2,3 par match) et si l’attaque marque un peu plus souvent avec Horneland (1 but contre 0,79 avant lui), la prestation fournie face à Nice (1-3) a encore mis l’accent sur la faiblesse du secteur offensif, malgré l’arrivée de Cardona. Zéro tir cadré sur le seul tenté pour ce dernier, comme pour Davitashvilli (0/1) Bouchouari (0/1), Boakye (0/2), Moueffek (0/2), Maçon (0/1). Tout a reposé sur le seul Stassin (3/4) et ce ne fut pas mieux sur les centres (3 réussis sur 15 tentés). Avoir le ballon, c’est bien (62,2% de possession). Encore faut-il savoir en faire quelque chose… Horneland n’en démord pas pour autant. Pour lui, la meilleure façon de défendre est de tenir le ballon dans la moitié de terrain adverse. Mais n’est pas un tout petit City ou Barça, même déclassé qui veut. Ce n’est pas un secret. L’ASSE n’a pas les joueurs pour ce style de jeu et les adversaires en profitent pour exploiter un manque d’efficacité que le mercato n’a pas aidé le coach stéphanois à régler. Quelle solution a-t-il alors, sinon revenir à plus de réalisme, adapter sa tactique aux faiblesses de son groupe plus qu’à la force de ses idées? Défendre en bloc mais aussi miser sur la vitesse d’un Cardona. Peut-être simplement retrouver les recettes d’un Galtier ou d’un Gasset lorsqu’ils ont dû sauver Saint-Étienne de la relégation.

Didier Bigard 

Actus Chaudes

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