Droits TV Ligue 1 : le président de la FFF sort les crocs et convoque un sommet en urgence ! 

Le président de la Fédération française de football, Philippe Diallo, regrette le climat actuel entre la LFP et les clubs, sur fond de crise des droits télé. Son implication est envisagée. 

En attendant de savoir si DAZN est contraint par la justice, le 28 février, de régler à la LFP les 35 millions d’euros bloqués sur un compte séquestre, le football français est en crise. Dans ce climat délétère, lié aux droits TV, Philippe Diallo réclame un peu d’ordre. « Il faut prendre conscience de la dégradation de l’image et de la crédibilité du foot pro, gronde-t-il dans L’Équipe. Chacun doit pouvoir dialoguer dans le respect de l’autre. Il n’y a pas de solution sans un rassemblement de tout le monde. Et c’est à la Fédération d’en être l’instigatrice. Elle a d’ailleurs bien l’intention d’accompagner les uns et les autres afin de trouver des solutions pour le foot pro. Dans la difficulté de dialogue qui existe désormais au sein de la LFP, la FFF doit servir de facilitateur. »

« Trouver une sortie de crise par là-haut »

Mais même si Diallo veu remettre de l’ordre, il ne veut pas non plus aller trop loin. Pas question donc de mettre sous tutelle la LFP, comme en rêvent certains. « On n’en est pas là, tempère-t-il. Il convient que la FFF joue son rôle afin de trouver des solutions, poursuit-il. Elle a déjà apporté de la souplesse en faveur de la LFP (en prenant en charge 10 M€ par an sur l’arbitrage, cette saison et la prochaine, et en finançant l’introduction du VAR en L2 en 2025-2026). La baisse des droits audiovisuels et les problèmes actuels mettent les clubs en très grande difficulté économique, en L1 et en L2. Il faut trouver une sortie de crise par là-haut. »

Pas de pont avec Canal+

De même, le président de la FFF ne veut pas entrer dans le petit jeu qui consiste à savoir si la LFP ferait mieux avec un autre président que Labrune. « Ce n’est pas la question des hommes qui est posée, estime-t-il. Il y a eu des élections, je suis respectueux des institutions et des votes des clubs. » Évoquée à demi-mot par Jean-Michel Aulas, l’idée que les dirigeants fédéraux puissent servir d’intermédiaires avec Canal+ en faveur de la Ligue 1 est elle aussi mise au placard. « La Fédération a un contrat avec Canal+ sur le football féminin, rappelle Diallo. Mais la Ligue est engagée avec un partenaire qui s’appelle DAZN. Il existe des obligations entre les parties. Il faut s’y tenir. Je vais inviter l’ensemble des clubs pros, la DNCG, la Ligue et pour faire le point sur cette actualité brûlante, mais plus profondément pour partager une réflexion sur le modèle économique de nos clubs et sur la question de la gouvernance de notre football. Il est nécessaire d’aborder ces sujets sans tabou au vu de la gravité de la situation. »

La une du mardi 18 février

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— L'ÉQUIPE (@lequipe) February 18, 2025