ASSE : les 4 cas de figure après l’arrêt du match à Montpellier passés au crible

Arrêté peu avant l’heure de jeu suite à un incendie déclaré en tribunes, le match entre le Montpellier HSC et l’AS Saint-Étienne (0-2) s’expose désormais à quatre scenarii. Explications.

On a vu le chaos à la Mosson. Hier après-midi, le match entre Montpellier (MHSC) et l’AS Saint-Etienne a été interrompu peu avant l’heure de jeu (0-2), suite au deuxième but stéphanois inscrit par Lucas Stassin. Les ultras héraultais ont commencé à lancer des fumigènes sur la pelouse, puis un incendie s’est déclaré dans leur partie de tribune. Les forces de l’ordre sont intervenus et il y a eu des violences à l’intérieur comme à l’extérieur de l’enceinte. 

Le préfet a ordonné l’arrêt du match 

Devant cette situation chaotique, l’arbitre, M. Letexier, a préféré sur ordre du préfet mettre un terme à la rencontre de Ligue 1, officiellement à la 57e minute, la sécurité des acteurs n’étant pas garantie. L’article 549 bis du règlement des compétitions de la LFP prévoit quatre scenarii possibles en cas d’incidents de match : donner le match entier à rejouer, donner le match perdu par pénalité à titre de sanction disciplinaire, donner le match à reprendre à compter de la minute à laquelle il a été définitivement interrompu (sur terrain neutre ?) et enfin entériner définitivement le score acquis sur le terrain au moment de l’interruption définitive de la rencontre. 

Deux cas de figure favorables à l’ASSE

Dans son édition du jour, L’Équipe pense que les les deux derniers cas de figure pourraient être privilégiés par la commission de discipline. Il est vrai que les Verts et leurs supporters n’ayant rien à voir dans les incidents de la Mosson et le score étant 2-0 à l’arrêt du match, il est assez peu probable que le match reparte à 0-0. Si cela avait été le cas la saison passée lors de MHSC – Clermont (4-2 à l’arrêt du match pendant les arrêts de jeu), c’est aussi et surtout parce qu’un supporter avait dérapé en ciblant le portier auvergnat Mory Diaw. Quant au scénario du match perdu par sanction disciplinaire, il était arrivé à Bordeaux suite à l’agression du ruthénois Lucas Buades par un supporter mais il s’agissait alors de la dernière journée de championnat avant les vacances. Ce qui n’est pas le cas cette fois-ci puisque les échauffourées concernent en premier lieu des fans de Montpellier, des stadiers et des forces de l’ordre.

Pas de décision cette semaine à priori

« Toute décision de la Commission de Discipline est envoyée pour enregistrement et éventuelles suites à donner à la Commission des Compétitions », précise l’article 549 bis. Celle-ci pourrait placer ce dossier en instruction lors de sa prochaine réunion et ne pas se prononcer immédiatement. Pour ce qui est du sort de la Mosson, la sanction devrait être très sévère car ce n’est pas le premier dérapage de la saison pour les ultras montpelliérains. Dans un communiqué officiel, le préfet a d’ailleurs dressé le bilan des évènements avec sept blessés légers dénombrés, deux interpellations et une évacuation du stade sans incident à l’extérieur. Un moindre mal quand on sait ce qu’il se passe en coulisses…

Ce qui est sûr, dans tous les cas, c’est que cette nouvelle affaire ne rend pas service à la France du football et à ses supporters, certains comme les Magic Fans et les Green Angels (même s’ils n’y sont pour rien dimanche) étant déjà des coupables désignés dans les amalgames faits par le gouvernement et son nouveau Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Bastien AUBERT, à Montpellier

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