Pressenti pour succéder à Olivier Dall’Oglio et l’intérimaire Laurent Huard sur le banc de l’AS Saint-Étienne, Eirik Horneland peut déjà se targuer de posséder au moins quatre arguments en sa faveur. Décryptage.
Un coach en devenir et déjà courtisé
S’il n’a jamais encore quitté son pays natal pour exercer son métier, le Norvégien est un coach à la carrière en devenir. Promu d’adjoint à entraîneur principal du SK Brann en 2021, en pleine saison, il modifie radicalement la courbe des résultats l’année suivante en faisant remonter le club en D1 avec un titre de champion de D2 à la clé, avant de terminer deux fois de suite vice-champion de D1 norvégienne (2023 et 2024). Horneland a également permis à son équipe de remporter la septième Coupe de Norvège de son histoire, l’an passé. Selon L’Équipe, son statut de meilleur entraîneur de Norvège en 2022 a mis la puce à l’oreille de plusieurs franchises de MLS, un club de République tchèque et donc l’ASSE.
Un système déjà éprouvé par Dall’Oglio
Si le fait qu’Horneland n’ait pas encore officié à l’étranger fait forcément naître un doute sur le papier, ses préceptes tactiques parlent toutefois pour lui. Adepte d’un jeu construit et pragmatique, le technicien norvégien privilégie un système équilibré en 4-3-3 qui a fait ses preuves dans son pays. La bonne nouvelle et les supporters de l’ASSE l’ont bien noté, c’est qu’il s’agit du schéma de jeu préférentiel de Dall’Oglio. Si l’ancien coach du SK Brann devait poser ses valises à l’ASSE, ses troupes ne seraient donc pas surprises dans ce domaine et auraient déjà quelques repères en la matière. A voir, évidemment, si les choix seraient les mêmes en termes de joueurs et de leaders. Qui plus est après un mercato qui s’annonce actif cet hiver.
Un adjoint francophone passé par Monaco
Les dirigeants de Kilmer Sports Ventures ont fixé une condition pour la succession de Dall’Oglio : un entraîneur polyglotte. Force est de constater que si plusieurs candidats remplissent cette fonction (Beye, Nancy), Horneland a le défaut de ne pas parler un mot de français ! Cet impair pourrait être corrigé par son fidèle adjoint Hassan el-Fakiri. A 47 ans, Cet ancien international norvégien (8 sélections) connaît déjà le championnat de France pour y avoir joué avec l’AS Monaco (2000-2005). Celui-ci parle la langue de Molière. Cerise sur le gâteau, l’intéressé est d’origine marocaine et pourrait rapidement tisser des liens de confiance avec ses compatriotes de sang Aïmen Moueffek, Yunis Abdelhamid et Benjamin Bouchouari.
Déjà rôdé aux chaudes ambiances
Pas tous les entraîneurs du monde n’ont la fibre pour réussir à l’ASSE, un club exigeant au cœur d’une ville et d’un peuple qui ne vivent et ne respirent presque qu’à travers lui. Pour cela, il faut être conscient de cet environnement qui peut vitre devenir très absorbant. Sur le papier, le profil d’Horneland pourrait coller dans ce domaine. Ce dernier a en effet réussi dans le club de Bergen, deuxième ville de Norvège, mais première en termes de passion pour le football. Selon le journaliste Bernard Lions, la ferveur des supporters au Brann Stadion (17 967 places) s’apparente, toutes proportions gardées, à celle du stade Geoffroy-Guichard. Reste à savoir si l’alchimie prendra entre la chaleur du public stéphanois et la froideur apparente du Scandinave.
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— But! Saint-Étienne (@ButASSE) December 16, 2024
Et vous, quel coach verriez-vous sur le banc des Verts ?#ASSE #TeamASSE #saintetienne pic.twitter.com/gVcUs7ceSj