FC Barcelone : les 5 raisons de la méforme de Messi

Nul doute que d’ici quelques matches, l’attaquant du FC Barcelone aura retrouvé son rythme de croisière (pas loin de deux buts par match). En attendant, il est indéniable qu’au-delà de ses quatre rencontres d’affilée en Liga dans marquer – une première depuis 2011 -, l’international argentin n’a jamais eu aussi peu d’influence sur le jeu de son équipe. Voici quelques raisons pouvant expliquer cette petite baisse de régime.

Un corps fragile et fatigué

Nous somme le 3 avril 2013. Ce soir-là , le PSG et le Barà§a s’affrontent au Parc des Princes en quart de finale aller de la Champions League. Auteur de l’ouverture du score, Messi doit quitter la pelouse à la mi-temps, touché à la cuisse. Force est de constater que depuis, celui qui jouait chaque minute de chaque rencontre jusqu’alors n’est plus vraiment le màªme. Fin août, une radio espagnole avait établi que le quadruple Ballon d’or n’avait disputé que 22% des minutes jouées par son club par la suite, contre 88% auparavant. Ce chiffre a augmenté depuis mais l’Argentin reste sujet aux petits pépins physiques, comme en témoigne ses trois matches d’indisponibilité entre fin septembre et mi-octobre.

Le problème, c’est que Messi est un joueur indispensable, doublé d’un produit qu’il faut exporter sur les terrains du monde entier. Aussi, son été s’est résumé à un enchaà®nement de matches de gala aux quatre coins de la planète. Et le sélectionneur albiceleste Alejandro Sabella le convoque évidemment pour chaque rencontre de qualification au Mondial. Bref, la dernière période de repos du joueur remonte aux calendes grecques.

Martino ou la fin des privilèges

Le choix de Geraldo Martino pour succéder à Tito Vilanova en début de saison avait été validé par l’Argentin lui-màªme. Le regrette-t-il aujourd’hui ? Contrairement à Guardiola et Vilanova, sous les ordres desquels Messi a connu ses meilleures saisons, Martino n’a pas été formé à l’école Blaugrana. Son jeu est plus direct : ne déclarait-il pas fin septembre que ‘l’équipe doit pouvoir varier son jeu, changer de rythme et attaquer de faà§on plus verticale‘ ? Cette légère évolution tactique ne va pas sans quelques désagréments pour celui qui est censé àªtre à la conclusion des actions.

Surtout, Martino a procédé à un rééquilibrage des forces en attaque. L’équipe ne joue plus seulement pour son numéro 10. Pedro, auteur d’un triplé sur la pelouse du Rayo Valecano, ou Alexis Sanchez, qui a déjà inscrit 4 buts en six matches de Liga (8 sur l’ensemble du précédent exercice), se partagent désormais les parts du gâteau offensif. Symbole de la fin des privilèges de Messi, l’ancien sélectionneur du Paraguay avait osé le sortir en cours de jeu contre la Real Sociedad fin septembre. La réaction du génial lutin en disait long sur son mécontentement…

Neymar dans les pattes

Certes, Lionel Messi a joué sans le moindre problème avec Ronaldinho et Samuel Eto’o. Mais le premier était déjà déclinant. Quant au second, le Barà§a a tôt fait de s’en débarrasser pour laisser à sa perle les ràªnes de l’attaque. Le ‘sacrifice’ de Zlatan Ibrahimovic en 2010 a montré également que le roi ne tolérait que des vassaux. Or, cette saison, pour la première fois depuis le départ du Suédois, le gaucher doit composer avec un joueur évoluant dans sa zone, capable de rivaliser techniquement, mais aussi médiatiquement : Neymar. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le Brésilien connaà®t sa meilleure période (but face au Real Madrid, passe décisive contre l’Espanyol) alors que Messi est à la peine. On ne dit pas que leurs talents s’annulent. Mais un délai est forcément nécessaire à leur addition.

Messi attend un nouveau contrat

Lionel Messi est considéré comme le meilleur joueur du monde, mais il n’est pas le mieux payé du monde. La dernière prolongation de contrat de l’Argentin est encore fraà®che pourtant, puisqu’elle remonte au mois de février dernier. Mais depuis, Cristiano Ronaldo a obtenu gain de cause face aux dirigeants du Real Madrid et percevrait, selon les estimations parues dans la presse espagnole, davantage que lui (entre 17 et 20 M€ par an pour CR7, entre 13 et 16 pour LM10). Les arrivées de Neymar (entre 13 et 17 M€) et Gareth Bale (environ 11 M€) ont également fait vaciller la suprématie salariale de l’Argentin. Pour peu que lui aussi se sente ‘triste’, comme Ronaldo il y a un an, et que ce mal-àªtre se répercute sur ses prestations…

Messi vs. le fisc

L’affaire avait à peine commencé qu’elle semble déjà finie : accusé par le fisc espagnol d’avoir dissimulé, avec la complicité de son père Jorge, près de 5 millions d’euros destinés au Trésor public, Messi a déjà remboursé cette somme pour attester de sa bonne foi. Mais entre-temps, le génial numéro 10 a quand màªme été mis en examen, ce n’est pas rien. Lui qu’on connaà®t si peu en dehors du terrain a màªme été filmé par les caméras du monde entier le 27 septembre dernier, se présentant au tribunal entouré de policiers. Son image de gendre idéal en a pris un coup. Peut-àªtre sous-estime-t-on les conséquences de cette mauvaise publicité sur le moral du joueur.

JD