Portugal – Islande (1-1) : les 3 explications de la soirée difficile de Cristiano Ronaldo

Premier volet : Portugal – Islande.

C'était la dernière star à rentrer en piste lors de cet Euro : à Saint-Etienne, Cristiano Ronaldo était l'attraction de ce premier match du Portugal face à l'Islande de Kolbeinn Sigthorsson. Un peu moins d'une semaine après son doublé en 45 minutes face à l'Estonie (7-0) mais surtout après ses petites vacances à Ibiza qui lui avait valu des critiques. On le disait légèrement touché à la cheville, rincé par une longue saison”¦ Après sa finale de Ligue des Champions compliquée, CR7 avait des sceptiques à convaincre dans un Chaudron qu'il découvrait pour la première fois. Dans une rencontre serrée, il n'y a pas trop pu briller. Les causes sont multiples.

Un 4-4-2 qui ne l'arrange pas

Loin de son 4-3-3 confort de la BBC du Real Madrid, dans le 4-4-2 losange mis en place par Fernando Santos où il prenait l'une des deux places du duo d'attaque, le natif de Madère a eu beaucoup de mal à s'extirper de la tenaille Sigurdsson – Arnason, contraint souvent d'aller chercher les ballons loin du but ou de coller à la ligne (majoritairement à gauche et surtout en première). Cela aurait pu lui permettre malgré tout de délivrer une passe décisive sans l'invraissemblable raté de Nani devant Halldorsson (21e).

Des Islandais qui ne l'ont pas lâché d'une semelle

Son premier ballon du match a donné le ton de la rencontre. Après une petite friandise pour effacer un adversaire, l'attaquant madrilène s'est fait balayée par le capitaine adverse Gunnarsson, lequel est allé lui glisser à l'oreille quelques mots doux. Durant la partie, les Islandais ne l'ont pas lâché, ne lui laissant que peu de latitude pour briller et contrant régulièrement ses tentatives lointaines. Sur corner, il devait màªme composer avec la roublardise de Bjarnason, plus occupé à lui mettre des “block” des basketteurs que de jouer le ballon”¦ Pas aidé par l’arbitrage du turc Cüynet Cakir, qui n’a rien sifflé pour lui.

Un dernier geste peu inspiré

Une fois n'est pas coutume, Cristiano s'est aussi montré maladroit dans le dernier geste. Le peu de fois où il s'est trouvé dans l'axe CR7 a eu des occasions. C'est arrivé deux fois en deux minutes. Sur un bon centre de Vieirinha, il place d'abord sa tàªte de peu au dessus (23e). Puis, sur une ouverture lumineuse de Pepe, il se trouve seul face à Halldorsson mais manque sa reprise, permettant au gardien d'intervenir en catastrophe après le rebond (25e). En deuxième, il a aussi expédié une belle demi-volée à côté (46e), une frappe en force au-dessus (72e), un coup-franc en force détourné (82e), une tàªte directement sur Halldorsson (86e) – sa plus belle occasion de la partie – et un double coup-franc dans le mur pour finir (93e).

Alexandre CORBOZ, à Geoffroy-Guichard