ASSE : la vérité sur la disette de Guilavogui à l’Atlético Madrid

Voici pourquoi l'ancien milieu de terrain de l'ASSE tarde à éclore en Espagne.

Noël est arrivé avant l'heure pour Josuha Guilavogui à l'Atlético Madrid. Après sept matchs où il a alterné absence dans le groupe colchonero et présence sur le banc des remplaà§ants, l'ancien milieu de l'AS Saint-Etienne a enfin pu faire ses premiers pas dimanche dernier lors de la victoire sur le Celta Vigo (2-1).

Une histoire de gastro-entérite

Une apparition aussi courte (il est entré à la 89e minute de jeu pour remplacer Gabi) que chanceuse puisque Guilavogui n'était initialement pas prévu dans le groupe convoqué par l'entraà®neur Diego Simeone pour cette rencontre. Pour l'anecdote, il a été intégré à la dernière minute puisque l'ancien Lyonnais Tiago a jeté l'éponge à cause d'une gastro-entérite carabinée. En cinq minutes sur la pelouse, en comptant le temps additionnel, l'international tricolore n'a eu que très peu de ballons et a passé son temps à défendre pour préserver le score acquis (2-1).

Guilavogui n'est pas tout seul dans la galère

Les supporters de l'Atlético, qui l'ont acclamé, n'ont pourtant eu qu'une piètre approche de ce que peut vraiment leur apporter une recrue achetée 12 millions lors du mercato estival. Car le problème est bien là . Malgré son prix élevé, Guilavogui n'avait pas encore joué. Jusque-là , il faisait partie du « clan des bannis » avec le défenseur belge Toby Alderweireld et le gardien Daniel Aranzubia, désormais seuls joueurs de l'équipe fanion à ne pas avoir disputé la moindre minute en match officiel.

L'ex Lyonnais Tiago est loin devant

Pourquoi diable avoir déboursé un tel magot pour laisser un joueur sur le banc, voire à la maison ? Plusieurs explications sont avancées en Espagne. D'abord, la question de la forte concurrence dans l'entrejeu de l'Atlético. Avec des cadres comme le capitaine Gabi et le guerrier Mario Suarez, Guilavogui part de très loin. Il pourrait faire son trou seulement si Raul Garcia (toutefois beaucoup plus offensif) mais surtout Tiago n'étaient pas des pions essentiels du rouage Simeone. L'ancien de l'OL représente d'ailleurs un obstacle très épineux pour Guilavogui. Joueur de devoir et bien coté au sein du club, qu'il a rejoint en 2010, Tiago a la confiance de ses coéquipiers (c'est lui qui, avec Gabi, est chargé de négocier les primes auprès des dirigeants) et affiche un énorme volume de jeu. A titre d'exemple, lors du dernier match de Ligue des Champions face au FC Porto, le Portugais a terminé meilleur récupérateur de la rencontre avec 16 ballons grattés ! Pour enfoncer le clou, avant sa gastro, il était physiquement monstrueux. « Je me sens très bien à ce niveau-là , a-t-il récemment reconnu. J'ai l'impression d'avoir retrouvé mes jambes de gosse ».

Guilavogui n'a pas encaissé les séances physiques

La concurrence est une chose mais celle-ci était entendue avant la fin du mercato. La question qui peut se poser est finalement de savoir si Simeone voulait vraiment de Guilavogui. L'entraà®neur argentin, qui l'a récemment taclé dans la presse, n'était pas, encore récemment, totalement convaincu par le talent de l'ancien Stéphanois. D'après El Confidencial, toujours bien informé sur les clubs madrilènes, le coach argentin, qui réclamait cet été un « cerveau » du style Diego Ribas, caution technique capable d'éclairer le jeu, n'a pas été entendu par sa hiérarchie et aurait donc été déà§u de se rabattre sur un choix de seconde zone. Cette relative déception passée, ce màªme Simeone se serait alors rendu compte, selon AS, que Guilavogui ne supportait pas le rythme des entraà®nements orchestrés par son préparateur physique, Oscar Ortega, et lui-màªme. Il commence à peine à les encaisser, raison pour laquelle Simeone lui a fait une fleur dimanche dernier.

Un 4-4-2 indéboulonnable mais un espoir

Ceci dit, rien n'est encore gagné. Grand adepte du 4-4-2 avec deux milieux excentrés, « El Chollo » n'entend pas changer une équipe qui gagne (8 matchs, 8 victoires en Liga) et n'a visiblement aucune intention de passer à trois milieux de terrain, ce qui aurait donné plus de latitude à Guilavogui pour percer. Pour ne rien arranger, l’international franà§ais aurait bien eu une fenàªtre de tir pour jouer les prochains matchs, mais il a la malchance de tomber dans une période de tràªve internationale. Quand celle-ci sera terminée, dans dix jours, la gastro de Tiago sera résorbée et la blessure de Gabi guérie. On peut donc s'attendre à un retour à la case départ pour le Stéphanois de coeur, qui a toutefois une dernière carte à abattre. Simeone a trop l'habitude de jouer avec un effectif réduit (13 à 14 joueurs) pour ne pas que celui-ci commence à s'éroder. Tôt ou tard, il faudra donc qu'il vienne piocher parmi ses remplaà§ants.

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