ASSE – EXCLU : Denis Balbir : « Nous sommes déjà dos au mur »

Dans sa chronique sur « But ! Saint-Etienne », Denis Balbir a longuement évoqué les (contre) performances actuelles de l’ASSE. Extrait.

“Je suis très déà§u par ce qui se passe actuellement. Surtout vu le jeu pratiqué et ce que l'équipe avait démontré à Valenciennes et contre Bordeaux. Peut-àªtre que ces deux matches sont l'arbre qui cache la foràªt mais j'ai quand màªme le sentiment que l'A.S.Saint-Etienne reste l'une des équipes de Ligue 1 qui produit le plus de jeu. A part la première demi-heure à Marseille, je n'ai pas vu les Stéphanois en difficulté cette saison. Souvent, c'était màªme les autres qui étaient en grande difficulté comme lors d'A.S.S.E.-Bastia.

Je vois cependant de grosses fragilités dans cette équipe : un manque de réalisme offensif, un déficit de sécurité défensive qui n'était pas là la saison passée, une infirmerie qui ne désemplit pas et màªme un autre déficit au niveau de l'arbitrage.

Heureusement que Saint-Etienne s'est fait un petit matelas car, maintenant, nous sommes dos au mur. On perd des points difficiles à rattraper, à§a me rappelle le match Sochaux-A.S.S.E. de l'an dernier avec l'ouverture de l'autre tribune. Cette saison, màªme quand on mène 3-0, on n'est jamais à l'abri. Et à§a, c'est inadmissible !

“J'ai eu M. Ennjimi au téléphone…”

J'ai aussi un coup de gueule à pousser sur l'arbitrage. Encore une fois, on prend un but sur un hors-jeu flagrant de Modesto. Màªme moi qui ai regardé le match sur mon téléphone portable, j'ai vu qu'il y avait 3 mètres hors-jeu ! Je ne sais plus ce qu'il faut faire… L'arbitrage franà§ais est souffrant et a un peu de mal à se remettre en cause. La semaine dernière, j'ai eu M. Ennjimi au téléphone. Il n'a pas trop apprécié l'analyse d'OM-A.S.S.E. sur mon blog. Il reste sur ses positions et dit qu'il n'y avait aucun autre penalty que celui sifflé sur Romao, qu'Ayew ne pouvait pas non plus se couper le bras sur le centre de Cohade et que tout a été parfait, sauf sa sanction sur le tacle d'Ayew…

Maintenant, il ne faut pas toujours se cacher derrière les décisions arbitrales. Saint-Etienne gâche trop d'occasions. Il y a deux ou trois joueurs qui sont capables de le faire mais il manque toujours un dixième de seconde, la pointe du pied, etc. C'est rageant !

“Il y a trop vite du renoncement quand Brandao n'est pas là ”

Est-ce que l'A.S.Saint-Etienne est dépendante de Brandao ? Je ne pense pas. Brandao est un joueur très important mais sa présence ou non change le jeu de l'équipe. Je n'irais pas jusqu'à dire que à§a va plus vite sans lui ou qu'il ralentit le jeu mais j'ai quand màªme l'impression que l'approche de la surface se fait plus naturellement. Après, dans l'agressivité, dans la niaque, dans la conquàªte du ballon, il y a trop vite du renoncement quand il n'est pas là . Mais on ne saura jamais ce qui se serait passé s'il avait été là contre Bastia. Les analyses tiennent souvent à peu de choses : un fait de jeu, une occasion… Si Bastia prend le troisième lors du duel Erding-Landreau, l'A.S.S.E. s'impose facilement et aujourd'hui, jene tiendrais pas le màªme discours.

“Aujourd'hui, on est en déficit dans les deux secteurs clés du jeu : derrière et devant”

Défensivement, l'A.S.S.E. est fragile aujourd'hui. Je pense que le match d'Esbjerg (3-4) est toujours dans la tàªte. La défaite face aux Danois en Europa Ligue a mis un coup au moral de tout le monde. On sent dans les discours que ce n'est pas encore évacué. Tout est pareil que l'an dernier au niveau des hommes mais il y a plein de petits cas particuliers qui expliquent que… Bayal, par exemple, est totalement irrégulier. C'est dommage car s'il évoluait tout le temps au màªme niveau que sa première mi-temps contre Bastia ou son début de deuxième, ce serait parfait !

Malheureusement, il n'y a pas de constance. J'ai aussi l'impression que, malgré ses quelques parades, Ruffier est un peu moins présent, plus agacé. Je ne ressens pas la tranquillité qu'il pouvait y avoir l'an passé. à‰videmment, la blessure de Perrin n'arrange rien. Aujourd'hui, on est en déficit dans les deux secteurs clés du jeu : derrière et devant. Les deux secteurs où on a justement le plus de blessés. à‡a m'embàªte car octobre s'annonce compliqué avec les affrontements face à Monaco et Paris ainsi que la réception de Lorient. à‡a promet.

Recueilli par Alexandre CORBOZ

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