On jouait la 95e minute, hier soir, quand un centre venu de la droite trouva Manuel Locatelli et Gleison Bremer au second poteau nantes. Alban Lafont était battu. Le milieu italien reprit le ballon de la tête mais sa tentative fut déviée au-dessus de la barre par la main (involontaire) de Fabien Centonze, qui était au duel aérien avec les deux Bianconeri. Tout le stade réclama un pénalty. Après un temps d'attente, l'arbitre décida d'aller consulter l'écran et préféra sanctionner une poussette de Bremer sur Centonze au moment du saut.
Critiquée par l'entraîneur de la Juve, Massimiliano Allegri, dès le coup de sifflet final, intervenu dans la foulée, cette décision a engendré des réactions épidermiques chez les médias italiens. Le quotidien sportif turinois Tuttosport titre ainsi : « Et ça, ce n’est pas pénalty ? ». La Gazzetta dello Sport regrette « un pénalty oublié à la fin du match » alors que La Stampa , parle d’« un pénalty annulé à cause d’une faute légère de Bremer ». Faute légère mais réelle. Cette réaction épidermique s'explique par le besoin impérieux de se qualifier pour la prochaine Champions League pour une Juventus en difficulté financière. Et donc dans l'obligation de remporter l'Europa League cette saison vu qu'elle a été pénalisée de 15 points en Serie A. Les plus chauvins se réjouiront que la roue arbitrale ait enfin tourné, elle qui était plutôt en faveur des Transalpins dans les années 80 et 90 quand ils croisaient des clubs français…