Après deux matchs inauguraux encourageants en Finlande (0-1) et face à la Biélorussie (3-1), la France se confronte au monstre du football mondial actuel, l'Espagne, le 16 octobre prochain. Un match déterminant pour la qualification pour la Coupe du monde 2014 au Brésil. Déjà . Malgré leurs deux succès initiaux, les Bleus n'ont que très peu de certitudes. Trois des joueurs essentiels de ces matchs-là sont indisponibles (Yanga-Mbiwa, Mavuba, Diaby), pour diverses raisons. Didier Deschamps doit, déjà , revoir toute sa colonne vertébrale. Sa stabilité défensive. Loin, très loin d'àªtre idéal avant de défier l'ogre espagnol.
Le sélectionneur des Bleus va également devoir trancher offensivement. Si Karim Benzema paraà®t incontournable à la pointe de l'attaque, le retour en forme d'Olivier Giroud pourrait inciter l'ex-entraà®neur de l'OM à tenter un 4-4-2 à Madrid. Et déjouer tous les pronostics. De toute faà§on, le Roja va dominer à Vicente-Calderon. La sélection espagnole, supérieure techniquement, règne en maà®tre dans l'entrejeu. Tenter de rivaliser avec elle dans ce secteur est impossible.
Ne pas s'en remettre au seul talent de Benzema..
La solution évidente, c'est de bétonner. De muscler le milieu de terrain, d'installer trois joueurs à vocation défensive, cinq mètres devant les deux défenseurs centraux. Eriger un mur, bloquer les transmissions. Et tenir le plus longtemps possible, en espérant un contre miraculeux. Mais c'est reculer pour mieux sauter. Subir, défendre, la France ne sait pas faire. Alors, il faut innover, jouer avec ses armes. Et associer Benzema et Giroud, permettre au bloc de remonter, de jouer plus haut, aux défenseurs de souffler. ‘Karim (Benzema) reste le numéro un. Mais on peut àªtre associés tous les deux. Le coach (Didier Deschamps) a déjà essayé. Ce serait bien de le refaire’ , a souligné Giroud. Avant d'ajouter : ‘J'ai envie de montrer que cela peut marcher‘ .
C'est prendre plus de risques, certes, mais c'est aussi la possibilité de se créer des occasions et ne pas s'en remettre à un exploit individuel de Benzema. Pour briller, l'ex-Lyonnais ne doit pas passer son temps à courir dans le vide à la recherche d'un ballon qu'il n'aura jamais.
Alors, Didier, osons !
Anthony FAURE
