Equipe de France
FFF : Duchaussoy vide son sac
Dans les colonnes de L’Equipe ce matin, l’ex-président de la FFF (juillet 2010-juin 2011) a livré les raisons qui l’ont poussé à ne pas se présenter contre Noël Le Graët malgré les sollicitations de plusieurs présidents de clubs professionnels.
Dans les colonnes de L'Equipe ce matin, l'ex-président de la FFF (juillet 2010-juin 2011) a livré les raisons qui l'ont poussé à ne pas se présenter contre Noël Le Graët malgré les sollicitations de plusieurs présidents de clubs professionnels.
A 70 ans, Fernand Duchaussoy est un homme meurtri. Son expérience à la tàªte de la Fédération n'aura duré qu'un an mais, durant cette période, cet ancien professeur de Physique-Chimie en aura pris plein la tàªte de tous les côtés. Et visiblement, la rancÅ“ur est tenace : « Après la crise de Knysna, je suis allé au feu tout seul et j'en ai pris plein la gueule ! J'étais l'amateur, l'apparatchik, le clone de Jean-Pierre (Escalettes, l'ancien président, 2005-2010). Je me rappelle de Pierre Ménès qui déclarait : “Non seulement il est incompétent, mais il est aussi malhonnàªte.” Ou bien de Guy Carlier qui a écrit dans un livre que je passais plus de temps à faire mes notes de frais qu'autre chose. C'était tellement facile et ridicule (”¦) Si j'avais été président lors de la récente affaire des Espoirs, on aurait dit : quel amateur ! Les médias sont plus indulgents avec Noël. »
Amer de la manière dont s'était passé l'élection du 18 juin 2011, Duchaussoy n'a pas voulu rejoindre le camp de ceux qui l'ont trahi : « On sait tous que la veille des élections, Bernard (Caà¯azzo) avait organisé un dà®ner secret pour retourner les présidents de clubs qui s'étaient engagés à voter pour moi. Ce monde fonctionne comme à§a. Mais lorsqu'ils ont voulu me revoir, ce fut un grand moment pour moi. Parce que j'ai pu leur dire ce que j'avais sur le cÅ“ur et que j'avais des principes » , lâche l'intéressé qui reproche à Frédéric Thiriez (président de la LFP) son manque de courage et à Michel Platini (président de l'UEFA), son manque de neutralité dans son duel avec Noël Le Graët.
Caà¯azzo : « Les partisans de Duchaussoy ont voulu se servir de moi »
Tout juste revenu dans le circuit à la tàªte de Ligue Nord – Pas-de-Calais, l'ancien président de la FFF n'a pas voulu s'engager dans le combat, refroidi par le sort de Christophe Bouchet, obligé de jeter l'éponge en cours d'élection : « Avec mes anciens colistiers, j'avais des doutes sur notre capacité à vraiment peser, échanger des idées avec les amateurs et les pros ainsi que sur nos chances réelles. Christophe (Bouchet) m'avait assuré qu'il avait plusieurs présidents de clubs avec lui, mais on les connaà®t. (Ironique.) Et sa candidature a fait “pschitt”. Je venais aussi de m'engager avec ma ligue et je ne suis pas dans la politique pure et dure, comme d'autres. C'était trop compliqué. »
Invité à se défendre des attaques de Duchaussoy dans les colonnes du quotidien sportif, Bernard Caà¯azzo a livré sa version des faits : «Fernand nous a dit que s'il avait un soutien massif des clubs pros, il se présenterait. On a été étonné on a écouté mais, le lendemain, on a pris la décision de ne pas le lui accorder. On tient à notre impartialité. Fernand est quelqu'un de respectable mais il a plus le profil pour reprendre la LFA (Ligue du football amateur). Vous me voyez soutenir sa liste ou y participer contre Noël (Le Graët) ? C'est ubuesque. Les partisans de Duchaussoy ont voulu se servir de moi et de l'UCPF. »