Le rendez-vous des Girondins – Ranem : « Mon but a été une délivrance »

Chaque semaine, But! donne la parole à un Girondin pour évoquer cette saison dans l’enfer du National 2. Après Cédric Yambéré, Soufiane Bahassa et Emeric Depussay, c’est au tour de Nassim Ranem, buteur héroïque face à Granville (2-1), de répondre à nos questions.

Son but à la 96^e contre Granville (2-1), trois minutes après son entrée

« Ça a été le but de la délivrance ! Le coach m’a fait entrer en fin de rencontre, alors que Granville venait d’égaliser, et m’a dit de jouer devant pour prendre les ballons de la tête car je suis grand. Et le but est arrivé… Ça a été une immense joie. Le nul aurait été vécu comme une défaite, nous avions besoin de gagner et ça a été chose faite grâce à cette réalisation. »

De la pression après la défaite contre Locminé (1-2) ?

« Non, pas une forme de pression. Mais nous voulions absolument prendre les trois points. Il y a un écart important avec le leader, nous voulons aller le chercher et pour cela, il faut gagner tout le temps. On sait ce qu’on a à faire, on ne se rajoute pas de pression. C’est vrai que le match contre Locminé a été très difficile à digérer, avec certaines décisions arbitrales… compliquées (rires). Mais ce n’est pas une excuse, on aurait dû faire mieux. »

Certains joueurs avec la tête encore en vacances contre Locminé ?

« Je ne dirais pas ça comme ça. Je crois que, tout simplement, au niveau mental, on n’y était pas ce jour-là. Mais ça arrive dans une saison. C’est toujours compliqué de se remettre en route après une semaine de coupure. On est passés au travers, c’est comme ça. Il y a effectivement eu une explication du coach les jours suivants, pour remettre les têtes à l’endroit. Mais il n’y a aucun souci dans le groupe, tout le monde est à fond et concentré sur la mission de remontée. »

Une course à trois pour la montée

« Ça ne va pas être facile. Saint-Malo a de l’avance et il y a aussi Saint-Pryvé, qui est deuxième. Ce sera compliqué mais on va s’accrocher et tout faire pour remonter. »

Un parcours chaotique

« J’ai fait ma formation au TFC, le club de ma ville natale, des U8 jusqu’à U17. J’ai fait dix ans là-bas. A l’heure d’aujourd’hui, je ne sais toujours pas pourquoi ils ne m’ont pas conservé. Je crois qu’ils ne me voyaient pas devenir professionnel, tout simplement. Je suis ensuite parti un an à Colomiers puis à Sassuolo, où j’ai signé à 18 ans. A l’époque, j’avais un agent qui était en contact avec le club italien. Ses recruteurs me suivaient, ils étaient intéressés. Je n’ai pas hésité une seconde à partir. Sassuolo, c’était un gros club de Serie A à l’époque. Je ne pouvais pas refuser. J’ai donc pris mon envol. Ça s’est bien passé au début mais quelques blessures m’ont freiné ensuite, ce qui a occasionné une fin de saison très compliquée. Je n’ai plus pu jouer. Et comme j’avais qu’un contrat d’un an, je n’ai pas été conservé. Ça a été très dur. Après ça, je suis resté quatre mois sans club. J’ai ensuite signé à Pau pour y évoluer avec la réserve mais je n’ai pas joué du tout car ça s’est mal passé avec l’entraîneur. Après, j’ai vécu une saison sans club avant de m’engager avec Blagnac en 2023. Là-bas, j’ai fait une saison pleine. Entre la fin du contrat à Sassuolo et Blagnac, je suis quasiment resté deux ans sans jouer. J’ai été obligé de trouver un emploi, j’étais éducateur dans les écoles. L’été dernier, Erwan Lannuzel, le coach de la réserve des Girondins, m’a contacté pour venir jouer avec lui, en National 3. On avait affronté Bordeaux la saison dernière et je lui avais tapé dans l’œil. Je suis donc venu, au départ, pour évoluer avec la réserve des Girondins. Mais après la relégation, les effectifs ont été mélangés et j’ai été retenu pour jouer avec le groupe de National 2. Depuis le début de saison, je suis plus remplaçant que titulaire. Mais je prends ce qu’il y a à prendre. A la base, je suis venu pour jouer en National 3. C’est donc un plus, pour moi. Je travaille beaucoup au quotidien et j’écoute les conseils des grands frères comme Cédric (Yambéré), qui me font partager leur expérience. Mon avenir ? Je suis très bien à Bordeaux. On verra à la fin de la saison comment ça se passe. J’ai un an de contrat, on se verra à la fin du championnat. »

Jouer pour les Girondins quand on a été formé au TFC

« Les Girondins sont un grand club français. Jouer pour eux est une grande fierté. »

La rumeur Oliver Kahn-fonds saoudiens

« On ne parle pas des rumeurs de reprise. Ça ne nous concerne pas. Nous, c’est le terrain, tout ce qui se passe en dehors ne nous intéresse pas. On n’a pas besoin de cette motivation de reprise pour avoir envie de monter. »

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— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) January 12, 2025