Le rendez-vous des Girondins – Etienne Beugre : « Les Girondins me faisaient rêver »

Chaque semaine, But! donne la parole à un Girondin pour évoquer cette saison dans l’enfer du National 2. Ce vendredi, c’est au tour de Thomas Beugre de répondre à nos questions.

Le moral malgré les deux défaites contre Bourges (3-4) et les Voltigeurs (1-2)

« Le moral est bon. C’est le milieu du foot qui veut qu’il y ait des bonnes périodes et d’autres plus difficiles. On s’attendait à en vivre donc ça va, on ne panique pas. On ne doute pas. Cette période de quinze jours nous a fait du bien, on avait besoin de se reposer aussi bien physiquement que mentalement. »

Son intégration depuis son arrivée le 9 janvier

« Mon intégration se passe très bien, j’ai des coéquipiers formidables et un encadrement qui est très bien. Je me suis senti bien tout de suite. Mes partenaires savent qu’on est tous là pour la bonne cause, ils font tout pour que je m’intègre vite et bien. Je suis plus proche de Trazié Thomas car nous sommes ivoiriens tous les deux (sourires). C’est le sang, vous voyez (rires). Mais ça se passe aussi très bien avec tous les autres ! Avec Thomas, on se voit en dehors, on fait les courses ensemble, tout ça. »

Son jeu

« Je suis un attaquant puissant, plutôt bon dos au jeu. J’aime bien prendre l’espace, ce qui me permet d’offrir beaucoup de solutions à mes partenaires. Après, c’est le coach qui voit comment il veut m’utiliser mais je peux rendre des services comme ça. J’ai des points faibles, bien sûr, mais je ne sais pas trop comment les décrire… Avec Andy Carroll, nos profils sont assez similaires mais on peut bien évidemment jouer ensemble. »

Son parcours

« J’ai commencé le football dans mon pays, la Côte d’Ivoire, et j’ai toujours joué attaquant. J’ai progressé petit à petit, jusqu’à devenir meilleur buteur du championnat ivoirien avec l’AS Denguélé (9 buts en 15 matches lors de la phase aller de l’édition 2023-24, avant son départ). Après, je suis allé à Maribor, en Slovénie (en février 2024). Les débuts ont été compliqués parce que j’arrivais d’un pays où il faisait vraiment chaud à ce moment-là et il a fallu jouer dans la neige, le froid. Mais avec le temps, le travail, j’ai pu m’adapter. Comment je me suis retrouvé en Slovénie ? Mon agent travaillait avec les dirigeants de Maribor. J’avais d’autres propositions en Afrique mais quand il m’a dit qu’un club européen était intéressé, je n’ai pas hésité. C’était un rêve de jouer en Europe. Ici, le football est plus structuré. Je n’y ai pas réfléchi à deux fois avant de dire oui, même si c’était en Slovénie. Au niveau du football, il y a beaucoup de changements par rapport à la Côte d’Ivoire. Ici, c’est plus tactique, l’organisation du jeu est plus structurée. Mais avec de la patience, sans se précipiter, j’ai réussi à m’acclimater. Il m’a fallu six mois. Dès le début de la nouvelle saison, j’ai trouvé mon rythme. »

Son arrivée aux Girondins

« Là aussi, c’est mon agent qui était en contact avec eux. Il y avait d’autres propositions mais elles venaient de Chine, du Japon, et j’ai des difficultés pour m’exprimer en anglais. Mon agent m’a dit « Est-ce que tu connais Bordeaux ? ». J’ai répondu « Oui, évidemment ». Il m’a expliqué que le club traversait des moments compliqués, mais j’ai dit « OK, pas de problème ». Le coach, Bruno Irles, m’a appelé, nous avons bien discuté, il m’a dit comment il comptait m’utiliser et ça m’a convaincu. J’ai toujours voulu jouer en France, qu’importe la division. A partir du moment où un club français me contactait, j’allais répondre favorablement. Si un club me faisait rêver ? Les Girondins ! Je ne vais pas comparer la quatrième division française à la première division slovène, je peux simplement dire que c’est abordable. J’ai été un peu surpris par l’impact physique. En National 2, c’est vraiment engagé ! Mais avec beaucoup d’humilité, on se voit monter. »