Droits TV Ligue 1 : réunion au sommet en urgence entre DAZN et le président de la FFF ! 

Alors que le bras de fer opposant le diffuseur principal de la Ligue 1, DAZN et la LFP se poursuit, le président de la FFF Philippe Diallo a eu un entretien ce mercredi avec Guillaume d’Hauteville… directeur de DAZN Group.

Philippe Diallo a décidé de s’impliquer directement dans la crise des droits TV. Alors que le bras de fer opposant le diffuseur principal de la Ligue 1, DAZN, et la Ligue de Football Professionnel se poursuit, le président de la FFF a eu un entretien hier avec Guillaume d’Hauteville… directeur de DAZN Group.

« C’est un vrai sujet de préoccupation de la FFF et un certain nombre de clubs sont en très grande difficulté sur le plan de la trésorerie. En Ligue 1 et Ligue 2, nous avons des clubs en grande difficulté, mon rôle est d’essayer d’éviter des défaillances (…) On n’est pas à l’abri que des clubs s’arrêtent à la fin de la saison, peut-être avant », lançait ce même Diallo il y a deux semaines.

Dans le but d’enrayer la crise, RMC Sport affirme que cette rencontre en haut lieu a permis où deux hommes d’aborder les manières de sortir de cette situation et ainsi imaginer des manières de réinventer le modèle de diffusion du football français. Cela intervient à une semaine d’une réunion prévue le 3 mars avec les acteurs principaux du football français et la ministre des Sports Marie Barsacq. A noter que DAZN ne sera pas convié à cette réunion.

Des clubs de L2 menacés de disparition ?

Si ce sont souvent les clubs de Ligue 1 qui font la Une des médias à cause du fiasco des droits TV, ceux de L2 sont encore plus impactés. Parce que plus dépendants à l’argent versé par les diffuseurs, vu que leurs recettes aux guichets sont plus faibles. Selon l’insider Mohamed Toubache-Ter, un ou deux clubs seraient en très grande difficulté et pourraient être relégués à la fin de la saison. Il l’a signifié lors d’un message sur X ces derniers jours, dans lequel il invitait le SM Caen à tout faire pour ne pas terminer dernier car des rétrogradations administratives pourraient être prononcées par la DNCG à cause de déficits trop importants.

Ce jeudi, deux nouvelles importantes sont tombées. La première, c’est que DAZN a finalement versé la deuxième partie des 70 M€ de droits TV attendus le 14 février. Au départ, la chaîne anglaise n’avait donné que la moitié, bloquant l’autre pour protester contre le fait que la LFP et les clubs ne jouaient pas suffisamment le jeu à son goût pour voir son nombre d’abonnés décoller. Le versement des 35 M€ a-t-il un lien direct avec la réunion qui a eu lieu entre Philippe Diallo et Guillaume d’Hauteville ? On peut le penser…

Une nouvelle réunion entre présidents de L1

L’autre information importante, c’est qu’une nouvelle réunion a lieu ce jeudi entre les présidents de clubs de L1. La dernière, le 14 février, a été particulièrement houleuse. L’Equipe, qui a eu accès à ce qu’il s’est dit ce jour-là, rapporte que le président du RC Lens, Joseph Oughourlian, a été particulièrement incisif à l’encontre du patron de la LFP, Vincent Labrune, et de celui du Stade de Reims, Jean-Pierre Caillot, qui est à la tête du collège L1. Oughourlian a expliqué que les décisions des deux hommes avaient mené la Ligue droit dans le mur, que les mêmes erreurs étaient reproduites à l’infini, qu’il fallait du changement.

On peut donc imaginer que la réunion du jour ne risque pas d’arranger les choses, surtout qu’entretemps, il y a donc eu les révélations concernant le collège L1 du 14 juillet, avec les reproches faits Oughourlian et John Textor à Nasser al-Khelaïfi et la réponse du président du PSG à l’Américain, qui a été traité de « cow-boy » pour le coup. Ce qui a incité le propriétaire de l’OL a pénétrer sur la pelouse du Groupama Stadium avec un chapeau de cow-boy dimanche dernier à l’occasion du choc face à Paris (2-3). Cette affiche a été marquée par des réserves déposées par les deux équipes, Lyon par rapport à la qualification de Khvicha Kvaratskhelia, le PSG par rapport à celle de Thiago Almada. La veille, le président de l’OM, Pablo Longoria, a pété les plombs concernant l’arbitrage du match à Auxerre (0-3), ce qui a été unanimement critiqué par les dirigeants des autres clubs, pourtant toujours prompts à pointer du doigt les hommes en noir. Et lui a valu quinze matches de suspension…

Il est d’ailleurs édifiant de souligner les différences entre les deux grandes instances du football français : alors que ça se tire dans les pattes à la LFP, la FFF, elle, essaye de ramener DAZN à la raison et de sauver les clubs professionnels.

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