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Ligue 1

ASSE : la vente des Verts, le grand bluff ?

Un an après son officialisation, la vente de l’ASSE est au point mort. Un à un, les candidats au rachat des Verts ont disparu de la circulation. Et le duo Romeyer-Caiazzo reste muet…

Souvenez-vous, c'était il y a tout juste un an : dans les colonnes de But ! Saint-Etienne, Gaël Perdriau, le Maire de Saint-Etienne, demandait à Bernard Caiazzo et Roland Romeyer de sortir du silence et d'expliquer si leur intention était ou non de céder leurs parts, de vendre l'ASSE. Ce à quoi le duo d'actionnaires avait répondu par l'affirmative. Après avoir emprunté, deux fois, et vendu leurs meilleurs joueurs, notamment les bijoux de famille William Saliba et Wesley Fofana, cédés pour 29 et 40 M€ à Arsenal et Leicester, Caiazzo et Romeyer avaient alors promis qu'ils étaient prêts à laisser la main à quiconque serait capable de faire reverdir l'ASSE, de pérenniser le club, de lui donner plus de moyens, plus d'ambitions, qu'ils n'en feraient pas une histoire d'argent, et qu'ils tablaient sur une vente fin 2021 début 2022… Un an plus tard, malgré des intérêts divers et variés, la situation n'a pas bougé : Caiazzo et Romeyer sont toujours en place, au grand dam du peuple vert, en particulier des Ultras qui ont multiplié les actions anti-direction et promis qu'ils ne changeraient pas leur fusil d'épaule.

QUID du Prince cambodgien, du milliardaire russe, de Pauly, Roussier et Bueno ?

Le cabinet KPMG, mandaté par les actionnaires, a reçu plusieurs offres. Le premier à se manifester a été le Prince Norodom Ravichak. Mais après avoir fait rêver tout son monde en promettant des millions à la pelle et la Ligue des champions, le Cambodgien de Créteil fut vite repris de volée par les actionnaires, qui lui demandèrent de respecter la confidentialité du dossier avant de crier au loup et de menacer de porter plainte pour avoir "fourni un document de garantie financière émanant d’une grande banque internationale qui se révèle être un faux". Exit Ravichak, donc, qui n'aura pas eu droit à la data room et n'aura jamais vu la moindre plainte déposée contre lui.

La vente du club avait déjà pris une tournure rocambolesque avec le duo Pauly-Roussey, qui voyait en l'ASSE un levier pour le mystérieux groupe X3 France et souhaitait investir  « 200 M€ les deux premières saisons, 300 M€ la 3e saison, pour arriver ensuite à 500 M€ ». Sûr de parvenir à ses fins, Pauly, avait donné deux conférences de presse l'été dernier, avant de redisparaître aussitôt, contre il y a trois ans. Pas vu pas pris, non plus, le projet porté par les Américains de 777 Parteners, et celui de Jean-Michel Roussier, avec Mathieu Bodmer. Un temps privilégié par le duo d'actionnaires, l'ancien dirigeant de l'OM et Mediapro n'aura jamais pu boucler son tour de table. Exit aussi TSI, le projet russe du milliardaire Sergeï Lomakin, venu assister au match des Verts contre Paris (1-3) en novembre et visiter les installations du club sans jamais donner la moindre nouvelle, depuis.

Markarian seul en piste, mais les actionnaires ne veulent pas de lui
Et exit également Serge Bueno, sorti du bois pour contrer le projet russe. « Parce que c’est le club de mon enfance, on ne va pas laisser filer ce club, ce patrimoine, qui est le phare de la ville, le phare du département. Je ferai une proposition dans les trente jours », avait annoncé le patron de Smart Good Things, qui avait rencontré Roland Romeyer à deux reprises, et voulait fédérer autour des Verts. « Je vais mobiliser les entreprises, les décideurs locaux. Je serai bien sûr actionnaire majoritaire via ma société. Mais je n’en fais pas une histoire d’ego. Il y a quelques bons professionnels au sein du club. On verra qui on mettra ».

En définitive, Bueno ne mettra personne à l'ASSE, ni les 100 M€ promis, puisqu'il n'a finalement pas donné suites, après avoir tenté de s'associer avec Olivier Markarian. Sponsor de l'ASSE depuis 18 ans et membre du Conseil de surveillance, le Drômois, lui aussi candidat, a préféré décliner sa proposition. La volonté de Bueno aurait plutôt consisté à intégrer l'ASSE dans un vaste projet de club multisports, sur le modèle de Red Bull, alors que les Verts sont bien le projet « in fine » de Markarian. Un Markarian, prêt à investir 50 M€, soutenu par des investisseurs stéphanois, canadiens et suisse, en association avec la société luxembourgeoise Fuchs, qui reste donc seul en piste, aujourd'hui. Mais sa proposition avait été rejetée en novembre dernier et depuis, rien n'a bougé. Si bien que le dossier de la vente du club est aujourd'hui au point mort et que l'on peut même se demander s'il est toujours d'actualité. Tous deux murés dans le silence, Caiazzo et Romeyer comptent-ils toujours vendre ? Et pour combien, alors qu'ils avaient investi respectivement 3 et 1,5 M€ à leur arrivée, quand certains anciens candidats au rachat assurent qu'ils demanderaient 20 M€ chacun pour céder leurs parts ? De là à imaginer Gaël Perdriau ressortir du bois pour un plus plus de transparence…

Actus Chaudes

Franck Kita au FC Nantes.
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