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Ligue 2

ASSE – L’analyse de Laurent Hess : « Mercato low cost, équipe low cost »

Si elle a recruté en masse cet été, l’ASSE a privilégié la quantité à la qualité. Son Mercato explique ses difficultés actuelles, entre autre…

L'ASSE ne sera pas au rendez-vous du 8e tour de la Coupe de France, au grand dam de ses supporters et des joueurs de Roche Saint-Genest qui affronteront donc Rodez plutôt que les Verts. Un rêve est passé pour eux. Mais le cauchemar continue pour tout un peuple. Pauvre ASSE, incapable de battre des Ruthénois pourtant amoindris. En quatre mois, entre son entrée en matière catastrophique en championnat à Dijon et cette élimination en Coupe de France, difficile de trouver des progrès, de ressortir du positif dans le parcours de l'équipe. Non, les Verts n'y sont pas. La mayonnaise ne prend pas. Batlles a voulu faire table rase du passé. 11 recrues sont arrivées cet été, 12 avec le jeune Namri. Lors des deux derniers matches, il n'y avait plus aucun joueur déjà présent à l'ASSE la saison dernière dans le onze de départ. Mais après quatre mois de compétition, les faits sont là : l'ASSE est 18e de L2 et elle n'aura pas la Coupe de France pour égayer un peu son quotidien. Sa saison s'annonce longue. La trêve imposée par le calendrier international jusqu'à la fin du mois de décembre le sera d'autant plus si les deux dernières journées ne permettent pas aux Verts de quitter leur place de relégable. 

 

Romeyer prêt à mettre la main à la poche cet hiver pour corriger le tir… et à restructurer ?

 

Six mois après la relégation en L2, le club en est là. Et après une victoire à Amiens qui a permis d'éviter de s'enfoncer dans la crise, ce dernier match contre Rodez est venu confirmer qu'il était dans de sales draps. Alors oui, Krasso va revenir dès lundi à Metz et il devrait apporter, devant. Mais cette équipe stéphanoise est faible, techniquement, mentalement. Elle a des manques criants et un coach qui tatonne et n'y arrive toujours pas. Batlles a reconnu qu'il s'était sans doute trompé samedi dernier en alignant contre Rodez le même onze qu'à Amiens. Mais au delà de cette élimination, de sa compo, c'est plus globalement dans son Mercato que Batlles semble malheureusement s'être trompé. L'ancien troyen a été à l'origine de la plupart des arrivées. Il avait eu Giraudon et Pintor à Troyes, de même que Namri, il avait connu Chambost et Pétrot en réserve à l'ASSE. Cafaro, Bouchouari et Lobry ont également été conseillés par son réseau, la cellule de recrutement du club ayant avant tout fait venir Briançon, Monconduit et Wadji. La responsabilité de Batlles est donc engagée dans ce qui ressemble de plus en plus à un fiasco, mais lui faire porter à lui seul le poids de ce premier tiers de saison catastrophique serait injuste. Car il n'a pas été aidé. Du tout. Avec une « cellule » qui ne fonctionne quasiment que via les joueurs proposés par les agents, un Loïc Perrin qui fait office de directeur sportif et/ou de responsable du recrutement alors qu'il n'est sensé être que coordinateur sportif, sa fonction officielle d'après l'organigramme, et des moyens financiers très limités malgré les ventes de l'été. Quelques ajustements seront possibles cet hiver, le club mettra la main à la poche pour se renforcer. La situation l'impose. D'ici là, il reste deux matches. Et des changements en interne, évoqués dans nos colonnes avant la victoire à Amiens, pourraient bien être opérés si l'équipe venait à s'enfoncer davantage. Car il deviendrait vraiment difficile à Roland Romeyer et à Bernard Caiazzo, depuis Dubaï, de penser qu'ils ne font pas fausse route avec les hommes en place. 

 

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