France-Croatie : pourquoi les Bleus, vainqueurs aux tirs au but, ont mérité leur qualification pour le Final Four de la Ligue des Nations

Ce soir, depuis 20 heures 45, l’équipe de France affrontait la Croatie avec un retard de deux buts pour espérer rejoindre le Final Four de la Ligue des Nations. Au terme des quatre-vingt dix minutes de la rencontre, et d’une éprouvante séance de tirs au but remportée par les Bleus, voici ce qu’il faut retenir.

Un choix offensif payant et séduisant

Avec un duo d’attaque composé de Mbappé et Dembélé, et deux soutiens offensifs de marque avec Barcola et Olise, les intentions de Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus, étaient claires : s’installer dans le camp croate et remonter le handicap de deux buts concédé au match aller à Split. Confirmation des bonnes intentions françaises dès la 3e minute avec Saliba et Koné qui se gênaient à la réception d’un corner. Ou avec Barcola, qui semait le danger sur son côté gauche (8e) avant d’échouer sur son centre, en ne trouvant pas Mbappé, ce dernier qui, lui, ne trouvait pas le cadre sur une demi-volée (14e). Ou Aurélien Tchouaméni, enfin, avec sa tête qui flirtait avec le poteau gauche de Livakovic. Hauts sur le terrain, agressifs sur le porteur, les Bleus affichaient un visage séduisant. Contraignant les joueurs croates à rester dans leur moitié de terrain. Ne restait alors qu’à régler la mire. Et ne pas se tromper dans le dernier geste.

Un manque d’efficacité et de justesse

La statistique était délivrée après 30 minutes de jeu. Et se passait de tout commentaire superflu : l’équipe de France avait tiré huit fois au but au cours de la rencontre. Sans cadrer à une seule reprise. Pas vraiment idéal pour enflammer le Stade de France et surtout combler une partie de son retard de deux buts. Et lorsque les Bleus se mettaient enfin à faire preuve de justesse technique, et à cadrer leur frappe, ils trouvaient un gardien croate en état de grâce comme à la 38e minute lorsque Livakovic, face à Barcola, détournait la frappe de l’attaquant parisien de la jambe gauche. Les Bleus, certes irréprochables dans l’engagement, ne parvenaient pas à s’extirper du bloc bas croate. Non par manque d’envie, mais en raison d’un réel problème de justesse technique.

Et Michael Olise frappa

Il fêtait ce soir, face aux Croates, sa 5e sélection en équipe de France. Sans jamais avoir marqué jusque-là, au contraire de ce qu’il parvient à faire avec le Bayern Munich, en Bundesliga ou en Ligue des champions. On parle ici, et vous l’avez compris, de Michael Olise, auteur de 45 premières convaincantes, et qui allait, au retour des vestiaires, enfin avoir le geste juste. A la 52e minute, sur un coup-franc obtenu pour une faute de Caleta-Car sur Mbappé, Olise enroulait du pied gauche aux 20 mètres et envoyait une frappe somptueuse qui trompait Livakovic, incapable de réagir. Dans tous les bons coups, Olise allait se distinguer une fois encore en fin de match pour permettre aux Bleus d’inscrire le second but synonyme de qualification possible pour le Final Four de la Ligue des Nations. Alors que Kylian Mbappé pensait avoir trouvé la faille sur un intérieur du pied droit au ras du poteau de Livakovic (75e), Olise, cinq minutes, plus tard, combinait avec le Madrilène, s’échappait sur son aile et adressait un centre en retrait pour Ousmane Dembélé qui reprenait instantanément et doublait la mise pour les Bleus 80e). Le septième but du Parisien en Bleu en 54 sélections. Et pour Michael Olise un but et une passe décisive. Les Bleus avaient gagné le droit de disputer la prolongation.

Fin de match à sens unique

Il était une évidence, au vu de la physionomie du match, que la Croatie attendait et espérait la séance de tirs au but. En cause, une formation limitée offensivement, mais solidement regroupée dans ses 22 mètres qui gênait les attaquants français dans ses derniers choix. Les hommes de Didier Deschamps, eux, ne relâchaient pas leurs efforts bien au contraire, dangereux en deux occasions franches (96e et 97e) lorsque Dembélé et Doué mettaient à contribution Livakovic. Lors de la seconde période de la prolongation, mais sans angle, Mbappé, magnifiquement lancé par Camavinga, perdait son duel avec Livakovic (108e). Bis repetita à la 117e minute avec une reprise de volée de l’ancien parisien, détournée par le gardien croate. Les deux équipes pouvaient aller aux tirs au but. Eprouvante et finalement remportée par les Bleus avec un Mike Maignan étincelant. Les joueurs de Didier Deschamps n’avaient ce soir pas grand chose à se reprocher. Et leur qualification pour le Final Four de la Ligue des Nations, face à l’Espagne, est amplement méritée.