ASSE – OGC Nice (1-3) : pourquoi les Verts ont encore déçu leurs supporters

Ce samedi, au stade Geoffroy-Guichard, et pour le compte de la 24e journée de Ligue 1, l’ASSE accueillait l’OGC Nice. Au terme des 90 minutes, et de la nouvelle défaite des Verts (1-3), voici pourquoi le club du Forez continue sa descente aux enfers.

Une faiblesse défensive ahurissante

Pour tout observateur non avisé de l’ASSE, les dix premières minutes du match contre l’OGC Nice allaient lui permettre de tout comprendre. Pas une de plus pour mesurer le naufrage quasi permanent d’une défense aux abois, déjà montrée du doigt depuis le début de saison et qui prouve, match après match, qu’elle n’a décidément pas sa place en Ligue 1. Première alerte dès la 6e minute de jeu, avec un coup-franc niçois, à la suite d’un ballon perdu par Cardona, et qui allait provoquer la panique dans la défense. La panique et surtout un double arrêt miracle de Larsonneur (6e) sur une tête de Santamaria et une frappe à bout portant de Laborde. L’axe central Nadé-Batubinska, et les deux latéraux (Maçon, Pétrot) n’allaient en rien corriger le tir. Et trois minutes plus tard, sur une accélération de Cho, côté gauche, Clauss, libre de tout marquage bien entendu, adressait une lourde reprise de volée que Larsonneur détournait avant que Rosario, qui prenait aisément le dessus sur Batubinsika dans les airs, catapulte le ballon sous la transversale. Une semaine après Angers, et un début de match aux abonnés absents, les Verts reproduisaient la même erreur. Celle d’être menée au score on ne peut plus logiquement en raison de criantes largesses défensives.

Stassin, de l’ombre à la lumière

Seuls les chiffres sont à retenir. On notera donc que l’attaquant belge de l’ASSE, Lucas Stassin, a marqué son 5e but en Ligue 1 lors des dix derniers matches auxquels il a participé. Rien à dire. Mais avant et après la 31e minute, et ce subtil relais avec Aïmen Moueffek (auteur d’une très bonne période), Stassin a montré ses limites. De la volonté, aucun doute, et une kyrielle de courses dans le vide, que ce soit au pressing ou simplement pour défendre. Mais à vouloir reculer pour toucher des ballons, volonté légitime, l’avant-centre des Verts en oublie son football. Il n’est pas et ne sera jamais numéro 10. N’a pas et n’aura jamais la qualité technique d’un Benjamin Bouchouari. Résultat, Stassin n’est pas là où on l’attend et ou les supporters des Verts l’espèrent : dans la surface de réparation. Logique, dès lors, que les Verts, auteurs trente minutes durant d’une bonne première période face à des Niçois étrangement absents, ne se soient pas crées de véritables occasions. Un tir cadré et c’est tout en 45 minutes, ce fut tout. Mais avec un but. Un Stassin qui, dans la surface cette fois, mettait à contribution Bulka sur une belle frappe du pied droit au retour du vestiaire (48e).

Des détails qui n’en sont pas

Franck Haise, l’entraîneur de l’OGC Nice, a du, on l’imagine, passer une sacrée soufflante à ses joueurs, transparents après avoir ouvert le score. C’est donc un bloc niçois plus conquérant, et surtout positionné beaucoup plus haut, qui revenait sur la pelouse du chaudron. Conséquence, l’OGCN prenait le jeu à son compte et mettait la pression sur des défenseurs stéphanois limités techniquement. A la 51e minute, sur un centre fort de Clauss devant le but, Nadé détournait le ballon dans son propre but et redonnait l’avantage aux Azuréens. Ce même Nadé qui était proche du doublé trois minutes plus tard en contraignant Larsonneur à une parade après avoir dévié le ballon de la jambe droite…La fébrilité et la vulnérabilité de la défense stéphanoise ne permettent pas grand chose cette saison.

Deux ou trois classes d’écart

Certes, les supporters de l’ASSE pourront se dire que Moueffek, imprécis du pied droit dans la surface de réparation (54e), ou que Davitashvili, imprécis de la tête (68e), ont eu la balle de l’égalisation à 2-2. Mais ces mêmes supporters devraient bien vite reconnaître la très nette différence de niveau entre les deux formations. Au milieu de terrain, ou devant, la formation azuréenne a prouvé qu’elle n’était pas 3e de Ligue 1 par hasard. Des joueurs aussi techniques que rapides, du niveau de la Ligue 1, qui allaient renvoyer les Verts à leurs devoirs. Cho, d’une frappe du gauche à 25 mètres, frôlait le cadre (59e), Santamaria le loupait quant à lui après une demi-volée somptueuse (67e) mais Guessand, sur un service de Clauss et en première intention, trompait Larsonneur d’une imparable frappe du pied droit. L’OGC Nice compte dans ses rangs des joueurs de Ligue 1, l’ASSE, elle, ne les a pas recrutées l’été dernier. Ni cet hiver. La différence est là. Et elle est criante.

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